Ajoute autres places européennes, évolution du CAC sur la semaine et depuis le début de l'année, commentaires, valeurs.

Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris a nettement marqué le pas (-0,94%) vendredi au terme d'une séance sans rendez-vous majeur qui a vu le marché renouer avec l'aversion au risque avant de nouvelles annonces économiques américaines.

L'indice CAC 40 a perdu 46,05 points à 4.845,24 points, dans un volume d'échanges élevé de 4,7 milliards d'euros. La veille, le marché Parisien avait terminé quasi stable (-0,09%).

Au cours de la semaine écoulée, il s'est replié de 0,46%. Depuis le début de l'année, il a reculé de 0,35%.

Parmi les autres marchés européens, Londres a lâché 0,38% tandis que Francfort a baissé de 1,20%. De son côté, l'Eurostoxx 50 a fini en recul de 0,90%.

Les marchés actions "ont perdu pas mal de terrain (ce vendredi) puisqu'on voit les indices européens, notamment le CAC 40, qui ont reculé de plus d'1% en début d'après-midi", a noté auprès de l'AFP Andrea Tuéni, un analyste de Saxo Banque.

Après avoir ouvert en léger repli, la cote Parisienne a creusé ses pertes en cours de séance, emboîtant le pas aux indices américains, qui marquaient une pause après avoir signé de nouveaux records.

"Il y a une volonté, surtout de la part des investisseurs américains, de réduire leurs positions sur le marché avant un discours qui peut s'avérer très important de Donald Trump devant le Congrès mardi prochain", a détaillé M. Tuéni.

- Risque politique prégnant -

Les annonces à venir du nouveau président des Etats-Unis sur ses prochaines mesures économiques sont en effet attendues avec une certaine fébrilité après que son secrétaire au Trésor Steven Mnuchin a promis jeudi de "grands changements" sur le plan fiscal et sur celui de la déréglementation.

Le risque politique, notamment en Europe, contribuait par ailleurs à maintenir les investisseurs sur la défensive en l'absence d'éléments notables à digérer sur le front macroéconomique, les encourageant à "lever le pied et prendre leurs bénéfices" avant la semaine prochaine, a souligné M. Tuéni.

Outre-Atlantique, les ventes de maisons neuves aux Etats-Unis ont rebondi en janvier, mais moins fortement que prévu.

Le moral des ménages américains a pour sa part reculé moins que prévu en février.

En France étaient attendus après la clôture des Bourses européennes les chiffres du chômage de janvier, à l'aube d'une année électorale où la lutte contre ce fléau sera un enjeu majeur.

Le moral des ménages s'est par ailleurs maintenu en février à son niveau le plus élevé depuis 2007, atteint en janvier.

- Résultats d'entreprises denses -

L'actualité restait toutefois nourrie sur le front des valeurs avec de nouveaux résultats d'entreprises vendredi.

Vivendi (-3,94% à 16,32 euros), en queue du CAC 40, était pénalisé par un recul de 35% de son bénéfice net part du groupe pour 2016 alors que sa filiale Canal+ France a continué à perdre des abonnés et à creuser sa perte opérationnelle.

Par ailleurs, le parquet de Milan (nord) a confirmé l'ouverture d'une enquête formelle à l'encontre du patron de Vivendi, Vincent Bolloré, après le rachat de près de 30% de l'italien Mediaset par le groupe.

Saint-Gobain reculait de 1,99% à 44,37 euros. Le PDG du groupe Pierre-André de Chalendar a réaffirmé sa "détermination" à poursuivre le projet d'acquisition du groupe suisse Sika, disant attendre avec "confiance" l'issue de la bataille judiciaire en cours.

Bureau Veritas (-4,71% à 18,00 euros) ne profitait pas d'un bénéfice net en hausse en 2016, le groupe étant par ailleurs soumis à une activité en repli.

Solvay (-2,40% à 111,95 euros) n'était pas favorisé en dépit d'une hausse de 10% de son bénéfice net en 2016.

Safran reculait également (-0,74% à 65,50 euros) malgré un bond de 21,7% de son bénéfice net annuel ajusté, à 1,8 milliard d'euros, grâce aux activités de propulsion et d'équipement et à des progrès opérationnels.

Ingenico bondissait (+7,23% à 84,95 euros) grâce à un bénéfice net en hausse en 2016.

Bonduelle grimpait pour sa part de 5,86% à 25,85 euros, dopé par l'acquisition de Ready Pac Foods, spécialiste américain des salades en portion individuelle.

Eramet reculait (-4,36% à 50,00 euros) en revanche après que son PDG, Patrick Buffet, a estimé que l'accord cadre signé avec le groupe chinois Tsingshan allait permettre "une sortie par le haut" dans le dossier du gisement de nickel de Weda Bay, en Indonésie.

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