Le rallye haussier amorcé il y a plus de 10 jours (enchainement de records annuels ou absolus) se poursuit et l'indice CAC40 gagne 0,66% à 6.489.

C'est une petite déception puisque le CAC a marqué une culmination à 6.522 (record annuel), idem pour le CAC40 'GR' qui ricoche sous 18.437Pts et en termine à 18.346: ce n'est rien de moins que le 25ème record absolu depuis fin mars... soit un record historique battu une séance sur 2 (et même un peu plus : 4 séances sur 7).

Et plus les indices gagnent en altitude, plus les volumes d'échanges s'évaporent, avec moins de 2,8MdE échangés en clôture, ce qui apparaît extraordinairement faible, sachant que l'écart positif a dépassé les 75Pts en séance... mais où se cachent les 'flux acheteurs' ?

La hausse annuelle dépasse désormais +17% (+19% pour le CAC 'GR'), une performance largement due aux valeurs française du luxe qui alignent records sur records ces derniers jours.

Mais Paris est largement distancé ce mardi par Francfort qui bondit de +0,9% (à 15.568 après avoir bondi jusque vers 15.660)... mais ne bat qu'une 8ème record depuis fin mars, l'E-Soxx50 (+0,8% à 4.074) a franchi les 4.100 en séance.

A Wall Street, les principaux indices entament prudemment le mois de juin après le long week-end du 'Memorial Day', sans réelle tendance puisque le Dow Jones grappille +0,4%, le S&p500 +0,1% tandis que le Nasdaq recule de -0,2%.

Les chiffres les plus attendus du jour aux Etats Unis sont très robustes mais cela ne suffit pas à propulser le 'Dow' ou le 'S&P' au contact de leurs records absolus de la mi-mai.

L'indice PMI du secteur manufacturier américain -calculé par IHS Markit- est passé de 60,5 en avril à 62,1, niveau le plus élevé depuis le début des enquêtes en mai 2007 (c'est comme çà tous les mois depuis mars), et dépassant l'estimation flash de 61,5.

Mais la croissance du même secteur manufacturier US semble tout aussi vigoureuse d'après la dernière enquête de l'Institute for Supply Management (ISM).

L'indice ISM de l'industrie manufacturière a atteint 61,2 le mois dernier, après 60,7 en avril, alors que les économistes prévoyaient un score plus modeste de 60,9.

Il s'agit du 12ème mois consécutif d'expansion de l'activité dans le secteur.

La composante des nouvelles commandes a notamment progressé pour s'élever à 67 contre 64,3 en avril.

Le sous-indice de l'emploi s'est néanmoins replié de 4,2 points à 50,9, tandis que celui des prix acquittés - une mesure très surveillée en ces temps de remontée de l'inflation - a reculé de 1,6 point à 88.

En Europe, les investisseurs avaient pris ce matin connaissance des enquêtes PMI manufacturiers en zone euro, qui leur permettront de se faire une idée sur l'état de la reprise sur le Vieux Continent.

La croissance du secteur manufacturier de la zone euro a de nouveau affiché un rythme sans précédent en mai, au vu de l'indice PMI final IHS Markit qui s'est redressé de 62,9 en avril à 63,1 (estimation flash à 62,8) et affiche ainsi son plus haut niveau historique.

L'indice des acheteurs PMI IHS Markit de l'industrie manufacturière en France se redresse de 58,9 en avril à 59,4 en mai, signant une forte amélioration de la conjoncture du secteur, le taux de croissance affichant son plus haut niveau depuis septembre 2000.

En Espagne, le MPI manufacturier grimpe de 57,7 vers 59,4 et en Italie, il bondit de 60,7 vers 62,5... un niveau record.

L'inflation s'est accélérée à un rythme légèrement plus soutenu que prévu au mois de mai dans la zone euro, à en croire l'estimation préliminaire rendue publique mardi par Eurostat.

Le taux d'inflation annuel de la région a été mesuré à 2% le mois dernier, contre 1,6% en avril, selon une estimation rapide dévoilée ce matin par l'office statistique de l'Union européenne. Le consensus attendait une progression de 1,9%... mais l'OCDE, la BCE continuent de marteler le scénario de l'inflation transitoire.

Comme le résument les économistes d'Oddo BHF, les spécialistes de l'industrie manufacturière se trouvent aujourd'hui dans une situation 'paradoxale'.

'Ils n'ont jamais enregistré une telle hausse de leurs commandes, mais les délais d'approvisionnement ou les pénuries de certains composants les empêchent de répondre aussi vite qu'ils le souhaiteraient', explique la banque privée parisienne.

Du coté des valeurs, la Compagnie des Alpes publie un résultat net part du groupe de -122,6 millions d'euros pour son premier semestre 2020-21, contre +47,7 millions un an auparavant, ainsi qu'un excédent brut opérationnel (EBO) de -17,2 millions, contre +148,2 millions. Le chiffre d'affaires ressort à 31,5 millions d'euros, soit une baisse abyssale de 93,3% (-93% à périmètre comparable).

Côté valeurs, le secteur automobile brille à travers toute l'Europe (Faurecia +5,6%, Valéo +4%), Paris est également tiré par les bancaires puis le secteur des matières premières avec Aperam +5% puis Total Energies qui finit leader du CAC avec +2,4%.

Sanofi annonce qu'une étude pivot de phase II/III consacrée au venglustat dans le traitement de la polykystose rénale autosomique dominante (PKD) n'a pas atteint son critère de futilité, et qu'il a donc mis un terme au programme clinique dans cette indication.

Saint-Gobain (+1,7%) a annoncé avoir cédé la société Saint-Gobain Glassolutions Objekt-Center au groupe privé allemand AEQUITA basé à Munich. Cette société est spécialisée dans les opérations de transformation de verre du réseau Glassolutions en Allemagne.

AXA annonce avoir finalisé la cession de ses activités vie, épargne et dommages en Grèce à Generali. L'opération porte sur un montant total en numéraire de 167 millions d'euros. Cette transaction s'inscrit dans la stratégie de simplification du groupe.

Berenberg a relevé mardi son objectif de cours sur Crédit Agricole (+2,1%), porté de 7,7 à 11,3 euros, tout en maintenant une recommandation 'conserver' sur le titre.

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