Les énergies renouvelables sont devenues le nouveau terrain de chasse des multinationales. Si les compagnies pétrolières, gazières et électriques ont été parmi les premières à s'engouffrer dans la brèche, les sociétés de contracting, dont certaines activités sont liées à l'énergie, ne sont pas en reste. Ce matin, Vinci a annoncé le rachat des activités énergie du groupe espagnol ACS pour environ 4,9 milliards d'euros. En Bourse, les investisseurs saluent cette acquisition majeure. Vinci gagne 2,9% à 89,89 euros pour occuper la première place du CAC 40.

Cette opération permet à Vinci de créer un acteur mondial de l'ingénierie, des travaux et services dans le domaine de l'énergie et à même de développer des projets d'énergie renouvelable.

La transaction est significative. L'ensemble visé compte en effet environ 45 000 collaborateurs et génère un chiffre d'affaires de plus de 6 milliards d'euros, soit 14% du chiffre d'affaires de Vinci, principalement en Espagne et en Amérique latine, avec une marge opérationnelle courante supérieure à 6% (6,7% pour Vinci).

Le groupe français a mis en avant de fortes complémentarités géographique et de métiers entre ses activités et celles d'ACS. Il a par ailleurs identifié un potentiel d'environ 15 GW de projets d'énergie renouvelable (principalement photovoltaïques et éoliens onshore).

Outre les 4,9 milliards, ACS recevra en outre un paiement additionnel de 40 millions d'euros pour chaque gigwatt renouvelable développé par la société, sur une période de 8,5 ans au plus après la finalisation de la transaction, dans la limite d'un total de 15 GW. Cela représente un paiement conditionnel maximum de 600 millions d'euros.