C’est la sortie de route pour Uber. Le leader mondial de la réservation de voitures avec chauffeur (VTC) chute de 6,75% à 40,10 dollars sur la place de New York. Le titre a même perdu jusqu’à 12% en pré ouverture. Le problème ? La perte abyssale accusée par le groupe au deuxième trimestre 2019, liée à son introduction en Bourse. Pour cette fois, Uber perd donc la manche face à son rival Lyft, dont le relèvement des perspectives annuelles a été salué hier à Wall Street.

Dans le détail, Uber a publié jeudi soir une perte nette de 5,24 milliards de dollars au deuxième trimestre, ou -4,72 dollars par action, à comparer avec une perte nette de 878 millions de dollars, ou –2,01 dollars par action, un an plus tôt. Le consensus FactSet attendait une perte bien moins lourde à -2,03 dollars par action.

Le groupe a été pénalisé par des dépenses exceptionnelles de 3,9 milliards de dollars liés aux rémunérations en actions distribuées à ses employés à l'occasion de son introduction en Bourse en mai dernier.

Toutefois, même en mettant de côté ces frais, Uber affiche une perte de 1,3 milliard de dollars au deuxième trimestre, contre 1 milliard au premier trimestre.

Pour sa part, le chiffre d'affaires d'Uber a progressé de 14% à 3,17 milliards de dollars au deuxième trimestre. Toutefois, le marché visait plus (3,3 milliards de dollars) et cela traduit un ralentissement de la croissance par rapport au premier trimestre (+20%).

" Même si nous continuons à investir massivement dans notre croissance, nous souhaitons aussi que ce soit une croissance de qualité et ce trimestre, nous avons fait des progrès en ce sens ", a plaidé Nelson Chai, le directeur financier du groupe.

Cela n'a pas suffi à convaincre les investisseurs et à éviter la panne sèche pour Uber à Wall Street.