(Actualisation: réticence des compagnies d'assurance européennes à garantir les opérations de transport du brut iranien vers l'Europe, contexte)

Les acheteurs européens de brut iranien peinent à trouver des navires pétroliers pour assurer les livraisons d'or noir, ont indiqué des responsables d'entreprises de fret, mettant en évidence un des obstables auxquels est confronté Téhéran alors que le pays accélère ses exportations depuis la levée des sanctions occidentales.

Depuis quelques jours, une demi-douzaine de compagnies pétrolières, dont la française Total (FP.FR), l'espagnole Compañía Española de Petróleos SAU, ou CEPSA, et le courtier suisse Litasco Group, sont à la recherche de tankers pour assurer la livraison le mois prochain de 8 millions de barils vers les pays de l'Union européenne, selon des professionnels européens et iraniens du secteur du fret.

Des questions d'assurance viennent freiner les efforts de l'Iran pour augmenter de 1 million de barils par jour ses exportations de brut cette année. Les exportations d'or noir du pays ont crû de 200.000 barils par jour en janvier, soit une hausse de 19% par rapport à janvier 2015, mais elles ont surtout concerné l'Asie.

Les représentants iraniens expliquent que leurs projets d'augmenter leurs exportations de 500.000 barils par jour sur le court terme et de 1 million de barils par jour dans le courant de l'année reposent essentiellement sur le retour des acheteurs européens.

Les compagnies d'assurance occidentales hésitent à garantir l'acheminement de brut iranien vers l'Europe car plusieurs niveaux de sanctions américaines sont toujours en vigueur, malgré la levée ce mois-ci d'un vaste ensemble de restrictions à la faveur d'un accord international sur le programme nucléaire de Téhéran.

-Benoît Faucon, The Wall Street Journal (Version française Emilie Palvadeau) ed: VLV - ECH