La compagnie pétrolière britannique a vu sa capitalisation boursière fondre ces dernières semaines à la suite de la plus grave marée noire jamais causée aux Etats-Unis par l'explosion d'une de ses plates-formes, Deep Water Horizon, au large du golfe du Mexique.

"Nous n'étudions pas le rachat de BP, la priorité c'est d'aider BP", a déclaré Christophe de Margerie à des journalistes en marge des rencontres économiques d'Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône).

Interrogé sur l'éventuel rachat d'actifs de son concurrent, Christophe de Margerie a répondu: "Aujourd'hui, c'est pas le sujet."

"Maintenant, s'ils en mettent en vente, bien sûr que ça se regarde puisque c'est eux qui vont faire le mouvement. Mais aller faire aujourd'hui un mouvement sur BP, je pense que c'est vraiment non éthique, pas le moment, pas le sujet", a-t-il ajouté.

BP envisage de céder 10 milliards de dollars (environ huit milliards d'euros) d'actifs pour abonder un fonds de 20 milliards de dollars constitué pour indemniser les victimes de la marée noire.

Maxim Barsky, directeur général adjoint du pétrolier russe TNK-BP, dont BP est actionnaire, a déclaré le 30 juin envisager de se porter acquéreur de certains de ces actifs.

"La priorité aujourd'hui, c'est d'aider BP et de s'assurer que la catastrophe (de Deep Water Horizon, ndlr) n'arrive pas ailleurs", a souligné Christophe de Margerie.

Un porte-parole du gouvernement a annoncé jeudi qu'un navire taïwanais transformé en "super-écumoire" était arrivé dans le golfe du Mexique pour contribuer aux opérations de nettoyage.

Matthias Blamont, avec Jean-Baptiste Vey et Lionel Laurent. Edité par Danielle Rouquié