Cette action s'inscrit dans le cadre d'un mouvement national contre les changements apportés au système de retraite, notamment le relèvement de deux ans de l'âge de la retraite à 64 ans, dont le président Emmanuel Macron a déclaré qu'il essayait de s'écarter pour entamer d'autres réformes.

La force majeure a été déclarée au terminal de gaz naturel liquéfié (GNL) de Dunkerque, dans le nord de la France, jeudi, après que les opérations ont été disruptives en raison de la grève, a déclaré l'opérateur Fluxys dans un bulletin en ligne.

L'action devrait durer jusqu'au début de la journée de vendredi, limitant la capacité de livraison du site à 70 gigawattheures par jour (GWh/d), selon le bulletin.

Une assemblée générale se tiendra avec les travailleurs vers midi vendredi pour décider si la grève sera reconduite, a indiqué une source syndicale.

Du côté du raffinage, le gouvernement français a renouvelé l'ordre de réquisition du personnel du dépôt pétrolier de Fos-sur-Mer exploité par les Dépôts de gaz de Fos (DPF), a déclaré un porte-parole du ministère de l'énergie.

Un ordre de réquisition a également été préparé pour le site de Gonfreville, dans le nord de la France, la plus grande raffinerie de TotalEnergies dans le pays, mais la notification formelle n'a pas été émise à ce stade, a ajouté le porte-parole.

Le site de Gonfreville a été fermé mardi en raison de la grève, a déclaré un porte-parole, ce qui a laissé les réservoirs de stockage presque pleins.

"Je le dis avec force : si la grève est un droit constitutionnel fondamental, le blocage (des infrastructures) n'en est pas un", a déclaré la ministre de l'énergie, Agnès Pannier-Runacher.

Les syndicats ont déclaré qu'ils poursuivraient leur mouvement de protestation.

"Nous n'avons pas d'autre choix que de faire grève et de bloquer l'économie jusqu'à ce que (Macron) capitule et retire son projet", a déclaré Fabrice Criquet, secrétaire général du syndicat FO-ADP.

Quelque 37% du personnel opérationnel de TotalEnergies a participé à la grève jeudi matin, a indiqué un porte-parole de l'entreprise, ce qui a disrupté les activités de plusieurs raffineries et dépôts.

Onze réacteurs nucléaires ont vu leur maintenance bloquée, a indiqué un responsable syndical de la CGT. Il s'agit notamment du réacteur Penly 1, dont on a découvert au début du mois qu'il présentait de nouvelles fissures dues à la corrosion sous contrainte. Les disruptifs de maintenance durent depuis 11 jours.

La disponibilité de l'électricité en France a été réduite de 21 gigawatts (GW) dans les centrales nucléaires, thermiques et hydroélectriques, a déclaré le représentant syndical.