Berlin (awp/afp) - L'industriel allemand Thyssenkrupp a confirmé mardi ses prévisions annuelles de résultats, après un deuxième trimestre marqué par un spectaculaire retour dans le vert avant le rapprochement avec l'indien Tata Steel.

Entre janvier et mars, le bénéfice net du groupe rhénan a atteint 253 millions d'euros (2991 millions de francs suisses), contre une perte de 870 millions sur la même période de l'an dernier. Le résultat opérationnel (EBIT) est lui aussi passé d'une perte de 564 millions, à un bénéfice de 433 millions.

Les analystes interrogés par le fournisseur de services Factset tablaient sur un résultat net légèrement inférieur, à 425 millions, mais s'étaient montrés plus optimistes sur l'EBIT, attendu autour de 501 millions d'euros.

La principale explication vient de la cession en septembre de l'aciérie brésilienne CSA au groupe argentin Ternium pour 1,5 milliard d'euros. L'opération a permis de sortir des comptes l'ex-division Steel Americas, foyer de lourdes pertes dont Thyssenkrupp cherchait à se délester depuis des années.

"AUGMENTATION SIGNIFICATIVE" DU BÉNÉFICE ANNUEL ATTENDUE

Mais même à périmètre comparable, c'est-à-dire sans intégrer Steel Americas, le bénéfice net a quasiment quadruplé sur un an au deuxième trimestre, signe d'un début d'année "solide" malgré "des effets de change négatifs et une hausse du coût des matières premières, détaille le groupe dans un communiqué.

Ses ventes ont légèrement décru de 2% à 10,75 milliards d'euros, ressortant néanmoins au-dessus des attentes compilées par Factset, soit 10,61 milliards, pendant que les entrées de commandes ont elles aussi reculé de 12%.

L'industriel continue à tabler pour l'ensemble de son exercice décalé sur un résultat opérationnel ajusté "entre 1,8 milliard et 2 milliards d'euros", contre 1,7 milliard l'an dernier, ainsi que sur une "augmentation significative" de son bénéfice net, qui s'était établi à 271 millions l'année précédente.

Concernant la fusion de ses activités sidérurgiques avec le pôle européen du géant indien Tata, pour contrer la déferlante de l'acier chinois et devenir le numéro deux européen derrière ArcelorMittal, Thyssenkrupp compte sur des décisions des deux conseils d'administration d'ici la fin juin.

Outre l'acier, l'entreprise fabrique aussi des ascenseurs, sa plus importante source de bénéfices, des sous-marins, des composants automobiles, et propose des installations industrielles clé en main. Mais voulant devenir moins dépendant d'un marché de l'acier difficile, Thyssenkrupp a décidé depuis quelques temps déjà de miser davantage sur la fabrication de biens industriels et les activités de services.

afp/tn