L'accord sera en partie financé par l'émission d'un milliard d'euros d'actions nouvelles Outokumpu et il se traduira par la fermeture de deux fonderies et la suppression de 850 emplois en Allemagne.

Selon des analystes, cette fusion devrait permettre à l'ensemble des producteurs européens d'inox d'accroître leurs marges de manoeuvre en matière de prix alors que le secteur reste fragilisé par les surcapacités.

Outokumpu versera un milliard d'euros en numéraire à ThyssenKrupp et reprendra à ce dernier 422 millions d'euros de dettes.

Le groupe allemand, dont la part de marché en Europe est estimé entre 35 et 40%, a cédé aux pressions de ses syndicats en acceptant de rester actionnaire des activités cédées: il détiendra 29,9% d'Outokumpu après l'opération.

L'action ThyssenKrupp gagnait 2,4% à 21,6150 euros vers 15h40 GMT à la Bourse de Francfort alors que l'indice Stoxx européen des ressources de base progressait de 0,2%. A Helsinki, Outokumpu chutait au même moment de 11,4% à 6,525 euros.

Le syndicat IG Metall, qui a donné son feu vert à l'opération, a précisé que l'usine d'Inoxum à Krefeld en Rhénanie du Nord-Westphalie serait fermée d'ici le 31 décembre 2013 et que le site de Bochum, située dans le même Land, fermerait ses portes fin 2016.

Il a ajouté avoir obtenu des deux groupes la garantie qu'aucun autre site de production allemand ne serait fermé avant la fin 2015 et que l'intégration d'Inoxum se ferait sans départ forcé.

Alors qu'il y a cinq ans encore l'Europe exportait de l'inox, la hausse des capacités de production mondiales et la concurrence asiatique et l'Asie couvre désormais 20% des besoins du Vieux continent.

Marilyn Gerlach, Danielle Rouquié et Nicolas Delame pour le service français, édité par Marc Angrand

par Marilyn Gerlach