Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris s'enfonçait davantage vendredi (-2,46%), après la publication des chiffres de l'emploi américain et une ouverture en baisse de Wall Street.

A 15H55 (13H55 GMT), l'indice CAC 40 perdait 108,00 points à 4.277,06 points, dans un volume d'échanges de 2,5 milliards d'euros. De son côté, Wall Street a ouvert dans le rouge : le Dow Jones cédait 0,58% et le Nasdaq 0,62%.

La place Parisienne avait mal entamé cette dernière séance de la semaine et s'enfonçait malgré des chiffres de l'emploi américain meilleurs que prévu, souffrant par ailleurs de la baisse des cours du pétrole et de mauvaises statistiques au Japon.

"Malgré la baisse du taux de chômage, la bonne nouvelle" est notamment "à mettre sur le compte de la progression des créations d'emplois", souligne John Plassard, de Mirabaud Securities.

Les créations d'emplois aux Etats-Unis ont solidement augmenté en mars mais le taux de chômage s'est aussi affiché en légère hausse, selon les chiffres du ministère du Travail publiés vendredi.

L'économie a créé 215.000 nouveaux emplois le mois dernier, 15.000 de plus que les prévisions médianes des analystes, et 30.000 de moins que le mois d'avant. Malgré cette hausse soutenue des embauches, le taux de chômage est remonté d'un dixième de point à 5%, surtout à cause des nouveaux entrants sur le marché du travail.

De plus, le marché Parisien était "un peu guidé par l'Asie, notamment le Japon après un mauvais indicateur et le pétrole en berne depuis ce matin pèse également", observe Andrea Tuéni, un analyste de Saxo Banque.

En termes d'indicateurs, l'indice de confiance des grandes firmes manufacturières japonaises a chuté de six points dans l'édition de mars de l'enquête Tankan de la Banque du Japon (BoJ).

Aux États-Unis, outre l'emploi, les ventes de voitures en mars, la confiance des consommateurs pour le même mois (Université de Michigan), les dépenses de construction en février et l'indice ISM d'activité dans l'industrie en mars sont à l'agenda.

Du côté des valeurs, Kering reculait de 3,31% à 151,90 euros souffrant de l'annonce du départ de Hedi Slimane, directeur de la création et de l'image chez Yves Saint Laurent, au terme d'une mission de quatre ans.

Les constructeurs automobiles ne bénéficiaient pas de la progression du marché automobile français en mars, Renault baissait ainsi de 2,91% à 84,78 euros et PSA Peugeot Citroën de 3,25% à 14,57 euros.

ArcelorMittal décollait pour sa part de 6,24% à 4,22 euros, continuant à bénéficier à la fois d'un mouvement de rattrapage après son plus bas de 2,01 euros touché en février et des perspectives de consolidation dans le secteur avec les négociations avancées entre Tata Steel et ThyssenKrupp.

Le secteur pétrolier était logiquement pénalisé par le recul des cours du brut, Total perdant 3,63% à 38,60 euros et Technip 2,37% à 47,56 euros.

EDF perdait 1,21% à 9,74 euros alors qu'un générateur de vapeur usé de la centrale nucléaire de Paluel (Seine-Maritime), haut de 22 m et pesant 500 tonnes, a basculé pendant sa manutention.

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