Selon une note de Goldman Sachs datée du 28 juin, les fonds spéculatifs qui misaient sur une hausse des actions bancaires ont abandonné leurs transactions la semaine dernière au rythme le plus rapide depuis mai 2021, ce qui signifie qu'ils ont manqué le rebond du secteur lundi après le premier tour de l'élection française.

Les positions longues ou les paris sur une hausse des prix des actions bancaires et autres valeurs financières ont été abandonnés à un rythme sans précédent depuis cinq ans au cours de la semaine du 27 juin, en particulier en Europe, indique la note qui n'a été transmise qu'aux clients.

Les valeurs bancaires européennes ont progressé de 1,9 % lundi après que le parti d'extrême droite de Marine Le Pen, le Rassemblement national (RN), et ses alliés ont pris une avance moins importante que prévu lors du premier tour de dimanche, suggérant qu'un parlement sans majorité pourrait en résulter et entraver l'ordre du jour du parti.

Les actifs français ont été mis à mal dans la période précédant l'élection surprise, car la perspective que l'extrême droite ou l'extrême gauche obtienne la majorité a soulevé le risque d'une augmentation des dépenses qui pourrait miner les finances fragiles du gouvernement.

Lundi, les actions des trois plus grands prêteurs du pays, BNP Paribas, Crédit Agricole et Société Générale, ont augmenté de 4,1 % à 4,7 %, tandis que le coût de l'assurance de leurs obligations contre le défaut de paiement est tombé à son niveau le plus bas depuis deux semaines.

Les valeurs financières ont également été vendues ailleurs, dans toutes les régions à l'exception des marchés en développement d'Asie, au cours de la semaine du 27 juin, et ont été tirées, en termes notionnels, par l'Europe, selon la note.

Un petit nombre de fonds spéculatifs ont acheté des valeurs financières afin de sortir de positions courtes, a déclaré Goldman Sachs, sans révéler le nombre exact.

Une position courte est l'inverse d'une position longue, l'investisseur anticipant la chute du cours d'une action afin de pouvoir la racheter à un prix inférieur.

Les secteurs boursiers dont les fonds spéculatifs se sont défaits comprenaient les sociétés de marchés financiers, les banques, le crédit à la consommation et l'assurance, a indiqué la banque.

Les sociétés de négoce et celles qui regroupent les prêts hypothécaires pour les coter en bourse ont fait l'objet d'achats modestes, a indiqué Goldman.