Paris (awp/afp) - Les marchés actions évoluent en légère hausse mercredi, soutenus par plusieurs publications macroéconomiques aux Etats-Unis et en Europe jugées encourageantes.

En Europe, l'indice vedette de la Bourse de Londres, le FTSE 100, a clôturé en nette hausse de 1,02%, dopé par le ralentissement de l'inflation en novembre au Royaume-Uni, les investisseurs attendant des baisses de taux de la Banque d'Angleterre.

La Bourse de Paris a terminé en petite hausse de 0,12%, tandis que Francfort a reculé de 0,07%. A Zurich, le SMI a cédé 0,01%.

A New York, vers 17H00 GMT, le Dow Jones grappillait 0,10%, l'indice Nasdaq avançait de 0,28% et l'indice élargi S&P 500 de 0,08%.

Les indices sont soutenus par plusieurs publications macroéconomiques.

En Allemagne, les prix de gros ont plus ralenti en novembre qu'attendu par les analystes. Après cette amélioration pour le second mois d'affilée, les ménages semblent entrevoir "la lumière au bout du tunnel" à l'approche des fêtes de fin d'année, selon l'institut GfK.

Aux Etats-Unis, la confiance des consommateurs s'est améliorée plus qu'attendu en décembre, les ménages se montrant plus optimistes quant à la santé de l'économie et à l'emploi. Et du côté du logement, les reventes d'appartements et maisons ont augmenté en novembre aux Etats-Unis, pour la première fois depuis le mois de mai, poussées par une baisse des taux d'intérêt.

"Tous ces chiffres corroborent un scénario économique favorable, soit une baisse de l'inflation sans signe de récession aux Etats-Unis", première puissance économique mondiale, a souligné Harry Wolhandler, directeur de la gestion actions chez Meeschaert AM.

Ces données ont aussi eu pour effet de détendre le marché obligataire, particulièrement en Europe. Le taux obligataire allemand à dix ans est passé sous la barre des 2% pour la première fois depuis mars et tombait à 1,97% contre 2,01% mardi. Le français à même échéance évoluait quant à lui à 2,48%, au plus bas depuis janvier.

Le taux d'intérêt de l'emprunt des Etats-Unis à dix ans s'établissait pour sa part à 3,90%, contre 3,93% la veille.

Südzucker régale ___

Le premier sucrier mondial, l'allemand Südzucker (+2,81%), a provoqué un feu d'artifice sur l'action de sa filiale CropEnergies (+68,9%), fabricant de bioéthanol, après l'annonce de vouloir la reprendre intégralement avant de la retirer de la Bourse.

FedEx confronté à une moindre demande ___

Le géant de la messagerie et du transport de colis FedEx (-10,96% à New York) a abaissé mardi ses projections annuelles, constatant un ralentissement de la demande.

En Allemagne, DHL Group (ex-Deutsche Post) a pâti des mauvaises performances de son concurrent américain et a clôturé en baisse de 1,93%.

Le secteur des cryptomonnaies en hausse ___

Les valeurs du secteur des cryptomonnaies profitaient du sursaut du bitcoin, qui prenait 3,07%, à 43.798 dollars.

Les spécialistes du "minage" de cryptomonnaies Marathon Digital Holdings (+3,82%) et Riot Platforms (+3,06%) étaient à la fête, de même que Coinbase (+3,29%).

Le marché attend toujours l'homologation par le régulateur américain des marchés (SEC) d'un nouveau produit d'investissement, les ETF, des fonds placés en bitcoins qui permettraient aux clients de bénéficier d'une possible hausse de la devise numérique sans en détenir directement eux-mêmes.

"Le marché espère que certains vont être approuvés au premier trimestre", avait déclaré mardi, à Yahoo Finance, Brian Armstrong, directeur général de la première plateforme américaine d'échange de cryptomonnaies, Coinbase.

Du côté du pétrole et des devises ___

Les prix du pétrole continuent à gagner du terrain mercredi, soutenus par les tensions en mer Rouge susceptibles de perturber l'approvisionnement et de faire augmenter les coûts de transport des hydrocarbures, alors que 12% du commerce mondial transite par la mer Rouge, selon l'International Chamber of Shipping (ICS).

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en février, montait de 0,97% vers 16H55, à 80 dollars. Son équivalent américain, le West Texas Intermediate (WTI), avec échéance en janvier, gagnait 1,07%, à 74,73 dollars.

Sur le marché des changes, en réaction aux chiffres de l'inflation au Royaume-Uni, la livre britannique reculait de 0,52% à 1,2666 dollar pour une livre. Par rapport à l'euro, elle perdait 0,32% à 1,1558 euro pour une livre. L'euro cédait 0,20% face au billet vert, à 1,0959 dollar pour un euro.

afp/rp