(Actualisé avec point sur la grève)

par Jeff Mason, Heather Timmons et Ben Klayman

WASHINGTON/TOLEDO, Ohio, 22 septembre (Reuters) - Le président américain Joe Biden se rendra mardi dans le Michigan pour manifester son soutien à la grève des salariés de l'industrie américaine de l'automobile.

Joe Biden, un démocrate, se voit comme un président pro-syndicat et sa visite dans le Michigan - à la veille d'un déplacement à Detroit de son prédécesseur Donald Trump - soulignera son soutien au droit des travailleurs syndiqués à mener des actions et à s'engager dans des négociations collectives.

"J'irai mardi dans le Michigan pour me joindre aux piquets de grève et montrer ma solidarité aux hommes et aux femmes (du syndicat United Auto Workers) alors qu'ils luttent pour obtenir un part équitable de la valeur qu'ils ont contribué à créer", a écrit vendredi Joe Biden sur le réseau social X, anciennement Twitter.

"Il est temps de parvenir à un accord gagnant-gagant qui permettra aux constructeurs américains de continuer à prospérer tout en offrant des emplois bien rémunérés."

Depuis une semaine, les salariés des trois constructeurs automobiles historiques, General Motors, Ford et Stellantis, ont débrayé à l'appel de l'UAW, qui demande une augmentation des salaires et une plus grande sécurité de l'emploi alors que le secteur effectue sa transition vers les véhicules électriques.

Près de 12.700 travailleurs sont en grève dans trois usines des Big Three de l'industrie automobile dans le Michigan, l'Ohio et le Missouri.

L'UAW a renforcé son mouvement contre GM et Stellantis, maison mère de Chrysler, mais limité ses actions visant Ford à une seule usine en raison des progrès réalisés dans les discussions avec ce constructeur, a dit vendredi le syndicat.

L'organisation a entamé vendredi midi, heure locale, des grèves contre 38 centres de distributions de pièces détachées à travers les Etats-Unis approvisionnant GM et Stellantis, ajoutant environ 5.600 grévistes au mouvement.

L'UAW a invité vendredi le président américain à rencontrer des ouvriers sur les piquets de grève. De nombreux syndicats soutiennent d'ores et déjà une réélection de Joe Biden lors de la présidentielle de 2024, mais le syndicat des ouvriers de l'automobile n'a pas encore dévoilé sa position.

Donald Trump doit prononcer mercredi un discours qui devrait notamment aborder le secteur de l'automobile à Detroit. L'ancien président n'a pas encore fait savoir s'il se rendrait sur les piquets de grève.

(Reportage Heather Timmons et Jeff Mason à Washington, Ben Klayman à Toledo, Ohio, David Gaffen à New York et David Shepardson et Joseph White à Detroit; version française Camille Raynaud et Gilles Guillaume)