Sopra cède 3,14% à 52,79 euros alors que son conseil d'administration a annoncé l'arrêt du processus visant à la séparation des activités d'édition de logiciels, Axway, des activités de services informatiques. Selon les analystes, cet échec s'explique pour une raison fiscale. En effet, explique Gilbert Dupont, dans le cadre de ce projet, les principaux actionnaires du groupe négociaient avec l'administration fiscale l'accord suivant : la neutralité fiscale en contrepartie de la conservation des titres pendants 3 ans.

L'analyste, qui a eu un contact avec le management de la SSII, précise que c'est l'actionnaire, le groupe industrielle Caravelle, détenteur de 15% du capital, qui a fait échouer la négociation. Il n'aurait pas accepté de conserver ses titres pendant cette durée. Dans son communiqué, Sopra indique que le conseil d'administration a demandé qu'une analyse soit menée dans les prochains mois pour envisager toutes les options possibles.

L'échec de cette scission est considéré comme une mauvaise nouvelle par les analystes car elle devait attirer l'intention des investisseurs sur Axway et en faire ainsi ressortir la valeur cachée. Son objectif était également de séparer deux activités au modèle industriel différent afin de leur donner les moyens d'accélérer leur développement.

« L'abandon du projet semble irrémédiable à ce stade », écrit Gilbert Dupont. Ce dernier privilégie désormais trois options : cession d'Axway ou des activités de services informatiques, opération de croissance externe significative afin de palier au problème de taille critique du groupe ou adossement de Sopra à un acteur international des services informatiques.

(C.J)