En repli de 1,54% à 72,87 euros, Sanofi accuse l'une des plus fortes baisses du CAC 40. Les investisseurs semblent sanctionner les termes de la transaction conclue avec Alnylam Pharmaceuticals. Le laboratoire français va racheter une participation de 12% dans la société de biotechnologie américaine pour environ 700 millions de dollars dans le cadre du renforcement de leur partenariat dans le développement du traitement des maladies génétiques rares.

Sanofi s'est engagé à débourser 80 dollars par action Alnylam, ce qui représente une prime de 27% par rapport à leur cours moyen sur les 30 derniers jours.

Cet investissement entre dans le cadre du renforcement du partenariat noué entre les deux sociétés en 2012 et portant sur le développement clinique et commercial du patisiran, principal produit du pipeline d'Alnylam, actuellement en phase 3 (la dernière avant la commercialisation éventuelle) pour le traitement d'une maladie génétique rare du système nerveux (la polyneuropathie amyloïde familiale liée à la transthyrétine).

DSF Markets souligne que l'opération s'est réalisée sur la base d'une valeur d'entreprise représentant 63 fois son chiffre d'affaires 2012, alors que groupe a réalisé des pertes en 2012. Le broker estime qu'après l'échec sur le Lemtrada, cette opération pourrait apparaître comme "une solution de repli onéreuse".

Le 30 décembre dernier, les autorités sanitaires américaines ont refusé la commercialisation de ce médicament pour le traitement des formes récurrentes de la sclérose en plaques, jugeant nécessaires des études cliniques supplémentaires. Or, le Lemtrada était l'un des principaux enjeux du rachat de Genzyme par Sanofi en 2011 pour 20,1 milliards de dollars.