par Noëlle Mennella

Au quatrième trimestre 2009, le groupe pharmaceutique a annoncé un bénéfice net part du groupe de 1.796 millions d'euros, au regard du consensus établi par la rédaction de Reuters de 1.684 millions, correspondant à un bénéfice par action de 1,37 euro (consensus de 1,32 euro).

Son bénéfice opérationnel courant s'est élevé à 2.254 millions d'euros (consensus de 2.349 millions) et son chiffre d'affaires à 7.361 millions (consensus de 7.321 millions).

Dans un communiqué, le numéro 4 mondial de la pharmacie écrit que "malgré la concurrence attendue des génériques et compte tenu de la progression des plates-formes de croissance, (il) anticipe en 2010 une croissance du BNPA des activités, à taux de change constants, comprise entre 2% et 5%, sauf événement adverse majeur imprévu".

Il précise que ces perspectives ne prennent pas en compte une potentielle concurrence générique de Lovenox.

Le Lovenox - qui a généré en 2008 un chiffre d'affaires de 3,08 milliards d'euros, sur des ventes totales de 29,3 milliards français - pourrait être prochainement copié par Novartis.

Au quatrième trimestre, les ventes de Lantus (insuline) ont crû de 16,7% à taux de change constants à 763 millions (consensus de 789 millions d'euros), celles du Lovenox (thrombose) de 8,1% à 754 millions (consensus 761 millions), celles du Taxotère (cancer) de 4,1% à 533 millions (consensus 546 millions) et celle de l'Aprovel de 6,9% a 317 millions (consensus 305 millions).

En revanche, le chiffre d'affaires du Plavix (thrombose) a diminué de 11,6% à 570 millions d'euros (consensus 596 millions) et celui de l'Eloxatine (cancer) de 80,5% à 67 millions (consensus 120 millions).

AUGMENTATION DE LA DETTE

Dans les vaccins, le groupe inscrit sur la dernière partie de 2009 une avancée de 64,6% de ses ventes à 1.098 millions d'euros, à comparer au consensus de 1.122 millions.

Le chiffre d'affaires des vaccins contre la grippe au quatrième trimestre s'établit à 564 millions d'euros, contre 162 millions d'euros au quatrième trimestre de 2008.

Celles des vaccins contre la grippe pandémique se montent à 362 millions d'euros au quatrième trimestre et à 465 millions d'euros pour l'ensemble de l'exercice 2009 (dont 25 millions d'euros de vaccins H5N1).

En santé animale, Merial, filiale à part entière de Sanofi-Aventis depuis le 18 septembre 2009, a affiché un chiffre d'affaires de 593 millions de dollars au quatrième trimestre, en hausse de 3,9% (ou +12,9% à données publiées).

Dans son communiqué, Sanofi évoque le "caractère hautement probable" de l'exercice de l'option permettant de regrouper Merial et Intervet/Schering Plough au sein d'une même coentreprise.

Au 31 décembre 2009, la dette nette de Sanofi a augmenté à 4.135 millions d'euros, contre 1.780 millions un an plus tôt, soit un ratio dette nette sur EBITDA de 34%.

Depuis l'arrivée en décembre 2008 de Chris Viehbacher à la direction générale, Sanofi a réalisé près d'une vingtaine d'acquisitions ou partenariats dans les génériques, la biotechnologie et les médicaments sans ordonnance.

Il a tout récemment mis la main sur 89,8% des actions Chattem l'un des leaders américains des médicaments sans ordonnance, pour environ 1,9 milliard de dollars, soit 1,32 milliard d'euros.

Comme ses concurrents AstraZeneca ou GlaxoSmithKline, Sanofi est confronté à la perte de brevet de ses molécules phares. Les antithrombotiques Plavix et Lovenox, les traitements du cancer Taxotère et Eloxatine ou encore l'antihypertenseur Aprovel subiront en effet la concurrence des génériques d'ici à 2013.

Le Multaq, un traitement de la fibrillation auriculaire, un trouble du rythme cardiaque, est l'un des rares produits sur lequel Sanofi peut miser pour faire face à cette perte de brevet qui, à cet horizon, risque d'entraîner la disparition de 20% de son chiffre d'affaires actuel.

Lancé en juillet 2009 aux Etats-Unis, et homologué dans l'Union européenne, au Canada, en Suisse, au Brésil et au Mexique, le produit a réalisé au quatrième trimestre et en 2009 des ventes de respectivement 12 millions et 25 millions d'euros.

Sanofi-Aventis a engagé un large "programme de transformation" devant générer deux milliards d'euros d'économies en 2013. Ce programme, qui a généré 480 millions d'euros d'économies en 2009, devrait en 2010 "se traduire par davantage d'économies qu'initialement prévues".

L'action Sanofi a gagné 21,3% en 2009 faisant mieux que l'indice sectoriel européen qui n'a progressé que de 14,25%. Elle a clôturé mardi à 52,7 euros.

Édité par Dominique Rodriguez