L'Autorité des marchés financiers (AMF) avait demandé mercredi à Safran de clarifier ses intentions sur Zodiac d'ici vendredi avant l'ouverture de la Bourse, en réaction à une déclaration de Jean-Paul Herteman, président du groupe, selon qui une offre hostile sur Zodiac était une "possibilité".

"Safran a fait part au président du conseil de surveillance ainsi qu'au président du directoire de Zodiac de son intérêt pour réaliser une telle opération dans un contexte amical", a indiqué Safran dans un communiqué publié jeudi soir.

"Après plusieurs contacts, en l'état actuel, les conditions d'un tel rapprochement amical ne sont pas réunies. Conformément à sa culture d'entreprise, Safran ne déposera pas d'offre publique sur Zodiac."

Selon les règles de l'AMF, cette déclaration est engageante pour six mois, à moins d'un changement des conditions de marché ou d'un événement exceptionnel. Il pourrait par exemple s'agir d'une offre d'un chevalier blanc, auquel cas Safran serait autorisé à lancer une contre-offre.

L'action Zodiac a clôturé en baisse de 1,7% jeudi à 51,87 euros. Le marché a décidé de jouer un retrait de Safran, l'hypothèse d'une offre hostile étant jugée peu probable car une partie importante du capital de Zodiac est aux mains d'actionnaires familiaux. .

Le titre Zodiac a pris environ 80% depuis le début de l'année, contre une hausse de près de 60% pour Safran et un gain de près de 23% pour l'indice industriel européen.

Gilles Guillaume, édité par Danielle Rouquié