Pékin (awp/afp) - L'activité dans les services en Chine est restée robuste en janvier quoique plus modérée que le mois précédent, selon un indice indépendant publié lundi qui souligne une reprise économique inégale du géant asiatique.

L'indice d'activité des directeurs d'achat (PMI) pour les services, calculé par le cabinet S&P Global et le média économique chinois Caixin, s'est établi à 52,7 points en janvier, contre 52,9 en décembre.

Ce secteur crucial de la deuxième économie mondiale continue donc de progresser à un rythme soutenu: un chiffre au-dessus de 50 témoigne d'une expansion de l'activité, et en deçà d'une contraction.

Dans les services, "le marché de l'emploi s'est amélioré en janvier, avec des entreprises qui ont fait état d'embauches supplémentaires pour faire face aux nouvelles commandes", souligne Wang Zhe, économiste pour Caixin.

"D'autres en revanche, sont restées prudentes ce qui a conduit à une expansion marginale" des créations d'emplois dans le secteur, tempère M. Wang.

Le baromètre Caixin pour les services, calculé de façon indépendante à partir de sondages d'entreprises, est très suivi.

Ce secteur, vers lequel la Chine entend rééquilibrer son modèle économique, constitue plus de la moitié du PIB du pays et est pour lui un moteur de croissance essentiel.

La Chine a levé fin 2022 ses restrictions sanitaires contre le Covid-19, qui pénalisaient les déplacements et l'activité des entreprises. Cela a permis à l'économie du géant asiatique de rebondir.

La reprise a largement bénéficié aux services avec le retour des clients dans les restaurants, les transports et les lieux touristiques.

Mais certains secteurs restent à la peine, notamment l'immobilier ou l'industrie, fragilisés par une faible demande intérieure ainsi qu'à l'étranger.

Pour sa part, l'indice composite, qui agrège services et industrie manufacturière, a lui sensiblement ralenti en janvier à 52,5 points, contre 52,6 un mois plus tôt.

"L'économie fait face à des défis importants dont de nombreuses incertitudes" qui ont des répercussions négatives sur la consommation, l'emploi et la demande, relève Wang Zhe.

Pour stimuler l'activité, le gouvernement multiplie ces derniers mois les mesures de soutien au secteur privé, particulièrement dynamique en Chine.

Il cherche également à stimuler la consommation des ménages. Mais les résultats sont pour l'heure en demi-teinte.

La Chine a signé l'an dernier l'une des croissances les plus faibles en trois décennies (5,2%), selon un chiffre officiel qui laisse dubitatifs certains économistes.

L'objectif pour cette année doit être fixé en mars.

afp/al