New York (awp/afp) - Wall Street reculait à l'ouverture mardi alors que Donald Trump a de nouveau brandi la menace de taxes supplémentaires sur les importations chinoises, refroidissant ainsi l'espoir d'un apaisement imminent entre les deux pays.

Vers 15H00 GMT, l'indice vedette de Wall Street, le Dow Jones Industrial Average, reculait de 0,74%, à 24.456,78 points.

L'indice Nasdaq, à forte coloration technologique, cédait 0,40%, à 7.053,61 points.

L'indice élargi S&P 500 perdait 0,38%, à 2.663,24 points.

La Bourse de New York avait terminé en nette hausse lundi après plusieurs séances compliquées, aidée dans son rebond par la vigueur des secteurs de la technologie et de la consommation après le démarrage en trombe de la saison des achats de fin d'année: le Dow Jones avait gagné 1,46% et le Nasdaq 2,06%.

A quelques jours du sommet du G20 au cours duquel il doit rencontrer son homologue chinois, le président américain a affirmé lundi soir qu'il était "hautement improbable" qu'il gèle la hausse prévue de taxes douanières sur 200 milliards de dollars de produits importés de Chine.

Il a également réitéré sa menace d'imposer des taxes supplémentaires sur les 267 milliards de dollars de produits chinois importés aux Etats-Unis qui, pour l'instant, échappent à la guerre commerciale déclenchée par l'occupant de la Maison Blanche.

"Si on imagine bien que c'est +une sorte de pression+ pour s'assurer qu'il y ait un réchauffement entre les deux premières puissances commerciales du monde, pas sûr que cela soit le bon moyen" pour y arriver, ont commenté les analystes de Mirabaud Securities Genève.

United Technologies se scinde

M. Trump a aussi indiqué qu'il pourrait éventuellement aller jusqu'à taxer des iPhone ou des ordinateurs portables fabriqués en Chine, affectant l'action du groupe Apple (-1,28%).

Les indices étaient également lestés mardi par les commentaires jugés "prudents" du vice-président de la Banque centrale américaine Richard Clarida, selon les analystes de Charles Schwab.

Il a notamment insisté, dans un discours, sur la nécessité de s'appuyer sur les indicateurs pour ajuster les futures décisions de la Banque centrale et d'adopter une approche "graduelle" dans la remontée des taux d'intérêt.

Sur le marché obligataire, le taux de la dette à 10 ans des États-Unis montait à 3,058% contre 3,054% lundi à la clôture, et celui à 30 ans évoluait à 3,315%, contre 3,311% la veille.

Parmi les autres valeurs du jour, United Technologies reculait de 6,51% après avoir annoncé lundi soir son intention de se scinder en trois sociétés indépendantes, dédiées à l'aérospatiale, aux ascenseurs et aux équipements pour la construction.

Le groupe pharmaceutique Bristol-Meyers Squibb perdait 5,07% après avoir fait part de l'échec d'un essai clinique de phase III combinant deux de ses produits dans le traitement du cancer non à petites cellules.

General Motors reculait de 0,58% au lendemain de l'annonce de milliers de suppressions d'emplois, qui a suscité l'ire de Donald Trump. "Ils ont intérêt à retourner en Ohio et vite, on peut leur mettre vraiment la pression", a notamment affirmé le président américain. L'action avait gagné près de 5% lundi.

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