C'est un drame en trois actes qui vient de se terminer à Wall Street, interprété par United Technologies et Honeywell. Et à la fin, c'est Unitedqui perd, le titre signant aujourd'hui l'une des rares baisses du Dow Jones avec un recul de 2,13% à 94,54 dollars, alors que le titre Honeywell progresse de 2,41% à 103,81 dollars. Les investisseurs se montrent donc déçus que Gregory Hayes, PDG de United, ait adressé une fin de non-recevoir à l'offre de rapprochement faite par Honeywell. Prenant acte de ce refus, ce dernier a fait savoir aujourd'hui qu'il renonçait à ce projet présenté début février.

Les deux groupes ont notamment divergé sur la valeur qu'un tel deal aurait créé. Selon Honeywell, un rapprochement aurait permis de générer 3,5 milliards de dollars de synergies de coûts annuelles.

De son côté, Greg Hayes fustigeait un projet qui sousvalorisait sa société et qui aurait abouti à une destruction de valeur pour ses actionnaires. De plus, le PDG de United Technologies jugeait que l'offre surestimait les synergies potentielles et craignait un blocage des autorités de la concurrence.

Sur la base de leurs performances 2015 récemment publiées, un rapprochement entre les deux groupes aurait créé une firme générant près de 95 milliards de dollars de chiffre d'affaires. Sans doute que les autorités américaines auraient exigé des cessions d'actifs pour autoriser une telle opération.