BERLIN, 19 mars (Reuters) - La firme allemande Reihnmetall ne pourra pas livrer à la Russie le simulateur de combat qu'elle a commandé, a fait savoir Berlin, dont c'est la première mesure de rétorsion commerciale annoncée publiquement depuis le début de la crise ukrainienne.

L'Allemagne entretient d'étroites relations économiques avec la Russie, qui est notamment son premier fournisseur de gaz naturel, mais la chancelière Angela Merkel a joué un rôle de premier plan pour tenter de dissuader Vladimir Poutine d'annexer la Crimée.

Berlin et ses alliés occidentaux ont d'ores et déjà infligé à la Russie des sanctions telles que le gel des avoirs de plusieurs personnalités et une interdiction de visas à leur encontre. D'autres mesures seront envisagées lors du Conseil européens de jeudi.

La direction de Rheinmetal a fait savoir dans la journée qu'elle avait l'intention d'honorer la commande russe de 100 millions d'euros portant sur un centre d'entraînement au combat. Reuters a alors interrogé le ministère de l'Economie sur le sujet.

"Le gouvernement allemand considère que l'exportation en Russie d'un centre de simulation de combat est inacceptable dans les circonstances actuelles", répond-il dans un communiqué.

En France, le gouvernement envisage de suspendre la vente de deux navires porte-hélicoptères Mistral à la Russie dans le cadre d'un troisième niveau de sanctions lié à la crise ukrainienne, a déclaré mardi Laurent Fabius. (Voir [ID: nL6N0MF276]) (Gernot Heller, Jean-Philippe Lefief pour le service français)