(Actualisation: réaction de Renault, contexte.)

Le parquet de Paris a annoncé vendredi l'ouverture d'une information judiciaire pour "tromperie" sur les émissions polluantes des véhicules diesel de Renault (>> Renault), mettant à mal les efforts du constructeur français pour prendre ses distance avec le scandale qui a frappé Volkswagen (>> Volkswagen AG).

L'enquête a été confiée à trois juges d'instruction.

Dans un communiqué, le groupe au losange a pris acte de ces informations, tout en réaffirmant qu'il respectait la réglementation en vigueur et qu'il n'utilisait pas de logiciel visant à contourner les dispositifs antipollution.

L'action Renault reculait de 1,9% à 84,64 euros vendredi après-midi à la Bourse de Paris, après avoir perdu jusqu'à 6% dans la matinée.

Renault est le premier constructeur automobile français à faire l'objet d'une enquête pénale sur ses niveaux d'émissions depuis le scandale provoqué par la découverte du logiciel fraudeur de Volkswagen aux Etats-Unis en 2015.

L'année dernière, les services de la répression des fraudes du ministère de l'Economie et des Finances ont enquêté sur les émissions polluantes de plusieurs constructeurs, relevant des niveaux anormaux d'oxydes d'azote émis par certains véhicules Renault. Les conclusions de cette enquête ont été transmises au parquet en novembre dernier.

Cette semaine, Volkswagen a admis sa responsabilité pénale auprès de la justice américaine dans le cadre du scandale de ses moteurs diesel truqués. Le groupe a accepté mercredi de payer 4,3 milliards de dollars pour clore ses derniers litiges majeurs aux Etats-Unis dans le cadre de cette affaire, qui a éclaté en septembre 2015.

Jeudi, l'agence américaine de protection de l'environnement (EPA) a par ailleurs accusé Fiat Chrysler Automobiles (>> Fiat Chrysler Automobiles NV) d'utiliser un logiciel permettant à ses véhicules équipés de moteurs diesel d'émettre des gaz polluants supérieurs à la limite autorisée. Cette accusation pourrait valoir des milliards de dollars d'amende au groupe.

-Nick Kostov, The Wall Street Journal

(Version française Thomas Varela et Maylis Jouaret) ed: LBO

Valeurs citées dans l'article : Renault, Volkswagen AG, Fiat Chrysler Automobiles NV