L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 a terminé la journée en repli de 0,77% à 1.306,27 points et l'EuroStoxx 50 a perdu 1,58% à 3.059,93. A Paris, le CAC 40 a cédé 1,6% à 4.227,28; le Dax allemand a abandonné 1,59% à 9.400,04 et le FTSE 100 britannique 0,46% à 6.717,91.

"Il s'agit d'une vague de prises de bénéfices, un retour à la réalité après le 'rally' de fin d'année", dit l'analyste de FXCM Nicolas Cheron.

Malgré une série d'indicateurs américains et européens globalement positifs, les investisseurs ont focalisé leur attention sur les mauvaises nouvelles: le ralentissement de la croissance manufacturière en Chine, à son plus bas niveau en trois mois, et la contraction en France.

En revanche, l'activité manufacturière en zone euro a progressé à son rythme le plus élevé en plus de deux ans et demi et les indicateurs américains publiés ce jour reflètent dans l'ensemble une poursuite de la reprise.

Les "utilities" ont figuré parmi les plus fortes baisses du jour, l'indice sectoriel Stoxx abandonnant 1,38% et l'allemand RWE 3,61%. Le PMI chinois a aussi pénalisé les valeurs des ressources de base, dont l'indice a perdu 0,77%.

A la hausse, l'action du constructeur italien Fiat a grimpé de 16,4% contre la tendance dans des volumes plus de cinq fois supérieurs à la moyenne quotidienne, après l'annonce du rachat du solde de Chrysler.

A Paris, PSA Peugeot-Citroën a avancé de 2,54% après l'annonce d'un rebond du marché automobile français en décembre. Sa filiale d'équipement automobile Faurecia s'est adjugée 2,02%.

Sur le marché des changes, le dollar est en passe d'enregistrer sa plus forte hausse quotidienne en cinq mois face à un panier de devises de référence après les indicateurs américains du jour qui, aux yeux des investisseurs, plaident en faveur d'une réduction des achats d'obligations de la Réserve fédérale. L'euro est ainsi revenu sous 1,37 dollar.

"C'est le premier jour durant lequel les fondamentaux ont recommencé à jouer (...) c'est pourquoi l'euro/dollar est sous pression", explique Ulrich Leuchtmann, responsable de la recherche devises de Commerzbank.

Le pétrole, lui, est orienté à la baisse, le fait que la Libye se prépare à relancer la production de l'un de ses principaux champs amplifiant l'impact du PMI chinois.

Juliette Rouillon pour le service français, édité par Marc Angrand