Lanterne rouge du SBF 120, Neopost (-8,51% à 60,19 euros) a été dégradé par trois courtiers après la publication de son chiffre d'affaires annuel. Celui-ci a pourtant progressé de 2,4% (+5,2% hors effets de change) à 1,095 milliard d'euros. La hausse a cependant été moindre au quatrième trimestre : +0,2% en glissement annuel (+3,5% hors effets de change) à 300,5 millions d'euros, légèrement inférieur aux prévisions. Les investisseurs ont en outre pris ombrage du réajustement à la baisse de l'objectif de marge opérationnelle courante pour 2013 de la division Neopost Integrated Operations.

Celle-ci est désormais anticipée à moins de 25% alors que le deuxième fournisseur mondial de solutions de traitement du courrier l'attendait auparavant au-dessus de 25%.

Justifiée par des investissements en fin d'année pour préparer le lancement de la future plate-forme SaaS, cette révision à la baisse explique pour partie le fort recul du titre. Dernière raison : sa hausse de plus de 50% au cours des douze derniers mois. L'action a même gagné 55% depuis que CM-CIC est passé à l'Achat sur la valeur. Le courtier a abaissé ce matin sa recommandation à Conserver "après ce très brillant parcours".

Au même titre que Gilbert Dupont, passé pour sa part d'Accumuler à Alléger, avec un objectif de cours abaissé de 65,5 à 64,4 euros et qui juge lui aussi le groupe correctement valorisé, il n'imagine plus "un potentiel de hausse fondamental significatif".

Société Générale, qui préconise désormais de vendre, ne dit pas autre chose. De son point de vue, les perspectives offertes grâce aux nouveaux développements du groupe sont désormais bien intégrées. Les coûts liés aux nouveaux développements pourraient en outre peser un peu plus qu'attendu sur la marge opérationnelle totale.

(G.D)