New York (awp/afp) - Wall Street a ouvert en baisse mardi, ralentie par une série de résultats décevants d'entreprises et par les préoccupations persistantes sur les premiers temps de la présidence de Donald Trump: le Dow Jones perdait 0,28% et le Nasdaq 0,30%.

Vers 14H40 GMT, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average cédait 56,09 points à 19.915,04 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 16,65 points à 5.597,06 points. L'indice élargi S&P 500 reculait de 4,68 points, soit 0,21%, à 2.276,22 points.

Lundi, la Bourse de New York, avait baissé, réagissant par la négative aux décisions prises lors du week-end par Donald Trump sur l'immigration: l'indice vedette Dow Jones avait perdu 0,61% et le Nasdaq 0,83%.

Wall Street garde maintenant "une attitude prudente (qui) peut être attribuée en partie à l'incertitude politique et en partie à une série de résultats décevants d'entreprises", a résumé dans une note Patrick O'Hare, de Briefing.

En ce qui concerne les résultats, de grands noms, dont le laboratoire Pfizer (-0,86% à 31,04 dollars), ont déçu et provoqué un peu d'inquiétude à l'approche des chiffres du géant informatique Apple (-0,25% à 121,33 dollars), mardi après la clôture.

Quant à M. Trump, son décret anti-immigration du week-end continue de provoquer un tollé mondial, aggravant la crise politique de sa jeune administration, après le limogeage de la ministre par intérim de la Justice qui en avait refusé l'application.

"La Bourse connait des flambées sur fond de confiance dans le programme économique du nouveau Président... Et puis elle est plombée quand s'installent les doutes sur le calendrier et les détails", a écrit Nicholas Colas, de Convergex.

D'un côté, les investisseurs craignent les intentions protectionnistes et anti-immigration du chef d'Etat républicain, mais de l'autre, ils semblent saluer son programme de baisses d'impôts et dépenses d'infrastructure, Wall Street ayant considérablement monté depuis l'élection de M. Trump début novembre.

Dans ce contexte très politique, les indicateurs américains du jour n'étaient pas au centre des commentaires: les investisseurs ont déjà pris connaissance d'un rebond des prix des logements en novembre et doivent encore assimiler des indicateurs plus actuels sur l'activité de la région de Chicago et le moral des ménages ce mois-ci.

Surtout, la Réserve fédérale (Fed) va entamer une réunion de deux jours à l'issue de laquelle elle rendra sa première décision de l'année, la plupart des investisseurs s'attendant à ce qu'elle maintienne le statu quo après avoir relevé ses taux en décembre.

En tout état de cause, "les marchés veulent maintenant mettre +le président Trump+ et non plus +la Fed+ au centre de leur attention", a conclu M. Colas, y voyant un changement de paradigme par rapport à ces dernières années.

Le marché obligataire hésitait, le rendement des bons du Trésor à 10 ans s'affichant à 2,477%, contre 2,488% lundi soir, et celui des bons à 30 ans à 3,081%, contre 3,079% précédemment.

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