New York (awp/afp) - Le laboratoire pharmaceutique Pfizer a annoncé mardi des résultats trimestriels meilleurs que prévu, tirant profit des bonnes ventes de ses vaccins et de ses médicaments contre les cancers.

Le résultat net a augmenté de 9% à 3,88 milliards de dollars (près de 4 milliards de francs suisses) au premier trimestre, ce qui s'est traduit par un bénéfice par action ajusté, référence en Amérique du Nord, de 85 cents contre 75 cents anticipés en moyenne par les analystes financiers.

Le chiffre d'affaires de 13,1 milliards de dollars, en hausse de 1,6%, est également supérieur aux attentes (12,99 milliards).

Dans le détail, les ventes des traitements anti-cancéreux, dont celui contre le cancer du sein Ibrance (1,13 milliard de dollars, +21,4%), ont permis de limiter les dégâts causés par les pertes de brevets.

Les recettes générées par les vaccins de la famille Prevenar s'élèvent à 1,49 milliard de dollars, en hausse de 10%, contre 1,39 milliard escomptés.

Les ventes des médicaments sans ordonnance (OTC) ont reculé de 2%, affectées par le dollar fort, a expliqué le premier groupe pharmaceutique américain, qui a par ailleurs relevé légèrement sa prévision de bénéfice annuel.

Le bénéfice ajusté par action est désormais attendu entre 2,83 et 2,93 dollars contre de 2,82 à 2,92 dollars auparavant, tandis que les analystes financiers s'attendent à 2,89 dollars en moyenne.

Cet optimisme est susceptible de rassurer les marchés, inquiets pour sa rentabilité en raison de pressions politiques aux Etats-Unis pour que le groupe baisse les prix de ses médicaments.

A Wall Street, l'action gagnait 1,24% dans les échanges électroniques de pré-séance.

Depuis son arrivée aux commandes en début d'année, Albert Bourla, le nouveau PDG, a promis de donner un coup de fouet à la rentabilité en réduisant la bureaucratie et en étoffant le pipeline de médicaments pour contrer l'expiration des brevets et la concurrence de fabricants de génériques.

Le fabricant du Viagra va perdre en juin l'exclusivité sur l'analgésique Lyrica aux Etats-Unis. L'an dernier, ce traitement avait généré à lui seul environ 5 milliards de dollars de revenus et poursuit sur sa lancée puisque ses ventes s'élèvent à 1,18 milliard au premier trimestre 2019, alors même que ses brevets sont déjà tombés dans le domaine public en Europe.

Pour compenser le manque à gagner, Pfizer compte sur un vaccin en développement contre la pneumonie (Valent), un traitement contre le cancer du sein (Trazimera), et un traitement contre le cancer du poumon (Vizimpro) qui vient d'être approuvé dans l'UE.

Le géant pharmaceutique a également pris une participation de 15% dans le capital du Français Vivet, avec une option exclusive pour acquérir le restant du capital du spécialiste de thérapie génique contre des maladies du foie.

afp/jh