Tout d'abord, les comptes annuels de Pernod Ricard font apparaître une progression des indicateurs, c’est-à-dire une évolution positive de l'activité. Voyons plutôt :
- Chiffre d'affaires en croissance interne de 6% à 8,987 milliards d'euros.
- Résultat opérationnel courant en recul de -1,5% à 2,358 milliards d'euros mais en hausse de 6,3% hors change.
- Bénéfice net en hausse de 13% à 1,577 milliard d'euros.
- Dividende en hausse de 17% à 2,36 EUR.
- Ratio dette nette sur Ebitda de 2,6 fois vs. 3 fois un an avant.
- Objectif 2018/2019 de croissance de 5 à 7% du résultat opérationnel courant.

Qu'est-ce qui coince ?
- Le résultat opérationnel courant était attendu en hausse de 6,6% et le consensus misait sur 7,4% de hausse en 2018/2019.
- La moindre hausse de la projection de rentabilité s'explique par la progression des prix des coûtants.

Qu'est-ce qui est positif, malgré tout ?
- Pernod Ricard a pris l'habitude d'ajuster en hausse ses prévisions à mi-exercice. Si tel est le cas cette fois, le consensus initial pourrait être rallié.
- Le désendettement continue.
- Le taux de distribution progresse à 41%, en direction des 50% programmés pour 2020.

Qu'en disent les analystes ?
- Jefferies (conserver, objectif 150 EUR) : "des progrès sur les prévisions, qui restent un peu inférieures aux attentes". L'analyste apprécie plutôt le dossier dans une optique de long terme, mais la valorisation actuelle le dissuade de passer positif.
- Liberum (vendre, objectif 119 EUR) : résultats un peu légers par rapport aux attentes mais prévisions relativement confiantes. "Pernod souffre d'une exposition aux vins et champagnes à faible marge, qui grèvent son retour sur capitaux investis au niveau le plus faible de notre univers spiritueux et brasseurs", explique l'analyste pour justifier son opinion à la vente.