L'opérateur de télécommunications France Télécom (>> FRANCE TELECOM) a annoncé mercredi qu'il visait un cash flow opérationnel proche de 8 milliards d'euros en 2012 dans un environnement "déjà marqué par une détérioration des indicateurs macro-économiques, un poids de la réglementation attendu en hausse et une pression fiscale accrue".

Le groupe, qui a accusé un recul de son résultat net en 2011, observe aussi une "intensification de la pression concurrentielle, particulièrement en France avec l'arrivée d'un quatrième opérateur mobile sur le marché en janvier 2012", évoquant ainsi son concurrent Free, détenu par Iliad (>> ILIAD).

En 2011, le cash flow opérationnel retraité de France Télécom s'était inscrit à 9,31 milliards d'euros, en repli de 9,2% à base comparable.

C'est "avec confiance que j'aborde 2012", a commenté Stéphane Richard, le PDG de France Télécom-Orange, dans un communiqué, prévenant toutefois que le "contexte macro-économique et concurrentiel 2012 restera incertain".

L'an dernier, le résultat net du groupe s'est inscrit à 3,9 milliards d'euros contre 4,88 milliards d'euros en données historiques, soit une diminution de 1,04 milliard d'euros. "Le résultat net des activités cédées ou en cours de cession en 2010 (1,07 milliard d'euros) est lié, pour la plus large part, à l'effet de la création de la co-entreprise Everything Everywhere au 1er avril 2010 sur le résultat de cession d'actifs (960 millions d'euros)", a précisé France Télécom dans son communiqué.

Le chiffre d'affaires de l'opérateur s'est inscrit à 45,27 milliards d'euros en 2011, en diminution de 1,6% à base comparable. "Hors l'impact des mesures de régulation (-748 millions d'euros), il reste globalement stable par rapport à l'année précédente malgré les impacts liés à la TVA en France et à la situation en Egypte et en Côte d'Ivoire", indique le groupe.

Selon un consensus réalisé par Facset, les analystes financiers tablaient sur un repli de 14% du résultat net à 4,2 milliards d'euros et sur une baisse du chiffre d'affaires de 0,6% à 45,22 milliards d'euros.

L'opérateur historique a indiqué qu'il souhaitait "préserver une structure financière solide" et viser un ratio d'endettement (dette nette/EBITDA) autour de 2 à moyen terme. Il poursuivra "en conséquence une politique de distribution de dividendes attractive, alignée sur sa génération de cash flow opérationnel".

France Télécom proposera le versement, en septembre 2012, d'un acompte d'un montant de 0,65 par action sur le dividende de l'exercice 2012. D'ici là, le groupe confirme au titre de 2011, le versement d'un dividende de 1,40 euro.

France Télécom n'a pas l'intention de procéder à des rachats d'actions en 2012 "mais se réserve cette possibilité ultérieurement", a précisé le groupe.

-Eric Chalmet, eric.chalmet@dowjones.com; Géraldine Amiel; geraldine.amiel@dowjones.com Dow Jones Newswires; 01.40.17.17.75