Bâle (awp) - Le laboratoire Novartis a agendé au mardi 25 avril la présentation de ses résultats sur les trois premiers mois de l'année. Neuf analystes se sont pliés pour le consensus AWP à l'exercice des pronostics:

T1 2023E
(en mio USD)        consensus AWP    fourchette      T1 2022A   estimations

chiffre d'affaires      12'419     12'111 - 12'590     12'531       8
- Innovative Med.       10'084       9882 - 10'180     10'176       7
- Sandoz                  2301       2228 -   2329       2355       7
Ebit de base              4043       3890 -   4221       4083       8
bénéfice net de base      3192       3084 -   3322       3251       6

(en USD)
BPA de base              1,53        1,46 -   1,59       1,46       9

FOCUS: la direction a d'ores et déjà prévenu qu'il était peu probable que le groupe renoue avec la croissance avant la seconde moitié de l'année, et les analystes tablent subséquemment sur un tassement des recettes et des excédents en entame d'exercice.

L'avancement du vaste chantier de restructuration comme du projet d'autonomisation sur la fin de l'année de la filiale génériques et biosimilaires Sandoz risque de voler la vedette aux performances opérationnelles et financières à proprement parler.

Les observateurs garderont en outre un oeil attentif sur les considérations autour du portefeuille de produits en développement, dans le sillage notamment d'un succès précoce d'une vaste étude sur le Kisqali contre le cancer du sein.

OBJECTIFS: la direction vise pour l'exercice en cours une croissance des ventes de 1 à 5% au niveau du groupe comme de ses divisions, ainsi qu'une progression de l'excédent ajusté d'environ 5%. Le résultat d'exploitation de base d'Innovative Medicines doit gagner 5 à 9%, quand celui de Sandoz risque de se tasser de plus 10% du fait des investissements prévus pour son autonomisation, toujours prévue en seconde moitié d'année.

POUR MÉMOIRE: une sanction record de 444 millions d'euros (près de 480 millions de francs suisses alors) prononcée en septembre 2020 contre les laboratoires rhénans Novartis (385 millions) et Roche (59 millions) par l'Autorité française de la concurrence (AFC) a été annulée par la Cour d'appel de Paris mi-février.

La multinationale a dans la foulée désigné le patron du géant genevois des arômes et parfums Firmenich, Gilbert Ghostine, pour prendre la présidence du futur conseil d'administration de Sandoz.

Dans son coeur de métier pharmaceutique, Novartis a obtenu un succès avant terme dans le cadre d'une étude clinique avancée sur le Kisqali en complément d'une thérapie endocrinienne contre une forme de cancer du sein à un stade précoce.

Le mastodonte bâlois a décroché mi-mars auprès du régulateur sanitaire aux Etats-Unis une extension d'indication pédiatrique pour sa combinaison anti-cancéreuse de Tafinlar (dabrafénib) et de Mekinist (tramétinib), contre une forme commune de cancer du cerveau.

Novartis a par contre essuyé mi-avril un nouveau revers dans ses efforts pour prolonger l'exclusivité de son Gilenya dans le domaine de la sclérose en plaques aux Etats-Unis. La Cour suprême ayant refusé de remettre en vigueur la protection par brevet d'un plan de dosage de son médicament contre la sclérose en plaque (SEP).

COURS DE L'ACTION: en progression de quelque 5% depuis le début de l'année, la nominative Novartis évolue parallèlement à l'indice phare de la place zurichoise et s'en tire nettement mieux que le bon de jouissance du concurrent Roche, en retrait de 3%.

hr/jh/buc