Novartis va restructurer ses filiales aux Etats-Unis et supprimer près de 2.000 postes, en raison de l'expiration prochaine de la licence du Diovan dans ce pays. En conséquence et alors que les perspectives du Rasilez se sont amoindries, la “pharma” helvétique a annoncé un total de 1.220 millions de charges exceptionnelles qui seront passées sur les 4ème trimestre 2011 et 1er trimestre 2012.

En premier lieu, 1.960 suppressions de postes aux Etats-Unis entraîneront 160 millions d'euros de charges passées sur le 1er trimestre 2012. Ensuite, cette décision devrait engendrer 450 millions de dollars d'économies annuelles d'ici 2013, dont la moitié de ce total dès 2012, indique le groupe pharmaceutique, qui a racheté Alcon à Nestlé l'an dernier et détient le tiers du capital de son compatriote Roche.

Les suppressions de postes aux Etats-Unis, qui seront mises en place au 2ème trimestre 2012, seront notifiées début avril.

En 2010, Novartis réalisait 15,9 milliards de ventes aux Etats-Unis, soit 31,3% de son activité totale.

En second lieu, une charge de 900 millions de dollars (dont 800 millions de dollars sans impact en cash) liée à l'abaissement des perspectives de ventes du Rasilez sera passée sur les comptes du 4ème trimestre 2011, ce qui porte notamment sur les chaînes de production et les stocks de ce produit.

En troisième et dernier lieu, une charge de 160 millions de dollars également sera passée en raison de la fin des programmes de recherche PRT128 et SMC021.

Sur les neuf premiers mois de l'exercice 2011, le Diovan, un médicament hypotenseur, représentait 4,4 milliards de dollars de ventes (- 3% sur un an en dollars), sur un CA de 24,2 milliards de dollars de la division Pharma et de 43,8 milliards au niveau du groupe. La licence américaine du Diovan devrait expirer en septembre 2012.

Le Tekturna/Rasilez, appartement à la même famille de traitements, représentait de janvier à septembre 2011 quelque 449 millions de ventes, en hausse de 47% en dollars. L'arrêt récent de l'étude clinique Altitude lui a porté un rude coup : ses résultats cliniques contre le diabète et des maladies rénales ont conduit le panel de cliniciens à cesser de le recommander contre ces pathologies. 'La sécurité de ses patients est une priorité pour Novartis', affirme le groupe.

'Nous reconnaissons que les deux prochaines années vont être difficiles pour la division Pharmacie et nous prenons cette décision afin de rencentrer notre pipeline sur nos meilleurs produits', a déclaré le patron de cette division chez Novartis, David Epstein.


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