Les investisseurs privés n'ont souscrit qu'à hauteur de 0,7% du volume de titres créé, a précisé le groupe, obligeant l'Etat à acquérir le reste.

Le marché s'attendait à ce que l'opération soit boudée par les investisseurs privés car l'action RBS est restée ces dernières semaines en dessous du prix de souscription fixé à 31,75 pence.

Royal Bank of Scotland a aussi annoncé qu'elle pourrait supprimer jusqu'à 9.000 emplois dans les deux ans qui viennent, dont 4.500 au Royaume-Uni, dans le cadre d'une refonte de ses opérations de back-office.

RBS, dans un communiqué, a ajouté que le nombre réel des pertes d'emploi serait sans doute "bien inférieur à ça" et que les licenciements secs ne seraient utilisés qu'en dernier recours.

"Nous avons établi une nouvelle stratégie pour restaurer chez RBS une force autonome dès que possible", a expliqué le directeur général Stephen Hester. "Pour cela, il nous faut réduire nos coûts, comme dans toute entreprise, compte tenu de la récession actuelle."

Les syndicats britanniques ont dénoncé ce nouveau plan de licenciements.

RBS avait déjà annoncé 2.700 suppressions d'emploi depuis le début de l'année. La banque souhaite réduire ses coûts de 2,5 milliards de livres sterling (2,8 milliards d'euros) lors des trois prochaines années.

L'action RBS a chuté de 10,4% à la Bourse de Londres pour finir à 26,7 pence.

Les actions nouvelles sont créées par la conversion en titres ordinaires des actions préférentielles détenues par l'Etat. Cette conversion, annoncée en janvier, dispense le groupe de verser un coupon sur les titres préférentiels.

RBS, très affaibli par de lourdes dépréciations liées à des actifs à risque, avait cédé 58% de son capital à l'Etat en octobre dernier en échange de 20 milliards de livres (22 milliards d'euros) de capitaux frais.

Bureau de Londres, Wilfrid Exbrayat, Grégory Schwartz, Dominique Rodriguez