New York (awp/afp) - Wall Street évoluait dans le vert à la mi-séance vendredi, rebondissant après la diffusion de données de bon augure sur l'emploi aux Etats-Unis en juin: le Dow Jones gagnait 0,42% et le Nasdaq 0,99%.

Vers 16H05 GMT, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average avançait de 90,53 points, à 21.410,57 points, et le Nasdaq, à forte coloration technologique, de 60,49 points, à 6.149,95 points. L'indice élargi S&P 500 prenait 0,61%, ou 14,58 points, à 2.424,33 points.

"De fortes créations d'emplois, une augmentation du taux d'activité et une progression modeste des salaires: que pourrait-on demander de plus?", résume l'économiste indépendant Joel Naroff dans une note.

Selon les chiffres du département du Travail diffusés vendredi, l'économie américaine a créé 222.000 emplois le mois dernier alors que les analystes ne s'attendaient qu'à 173.000 nouvelles embauches.

Le taux de chômage qui, en mai, avait atteint un plus bas en 16 ans, est remonté d'un dixième de point à 4,4%, à la faveur de l'arrivée de nouveaux entrants sur le marché du travail.

L'augmentation des rémunérations est restée faible, le salaire horaire moyen n'augmentant que de 4 cents à 26,25 dollars.

"Si on se place dans une perspective de long terme, ce rapport sur l'emploi confirme que l'économie progresse à un rythme modéré, sans pression particulière sur les salaires", note Christopher Low, de FTN Financial.

Le fait que la croissance des salaires reste limitée et que le taux de participation à l'emploi augmente suffisamment pour faire remonter le taux de chômage "permet à la Réserve fédérale de ne pas être sous pression" pour durcir rapidement sa politique particulièrement accommodante afin d'éviter une inflation trop importante.

Cela "augmente les chances que le FOMC (le Comité de politique monétaire de la Fed) maintienne son objectif d'une troisième hausse des taux d'ici à la fin de l'année et ne cherche pas à en ajouter une quatrième", ajoute-t-il.

- Le pétrole, un frein -

La place new-yorkaise, qui avait fortement reculé jeudi, profite aussi d'un rebond du secteur des valeurs technologiques, l'indice regroupant ses valeurs au sein du S&P 500 prenant 1,24%.

Apple prenait 0,94% à 144,07 dollars, Alphabet, la maison mère de Google, 1,05% à 916,20 dollars et Facebook 1,61% à 151,21 dollars.

Qualcomm gagnait 0,69% à 55,47 dollars. Le groupe, qui fournit les processeurs permettant la connexion des iPhone aux réseaux télécoms, a annoncé jeudi soir avoir engagé deux actions juridiques contre Apple et demandé l'arrêt des importations de certains iPhone vers les Etats-Unis.

Le fabricant de soupes Campbell, qui a marqué son intention de se diversifier dans les produits bio en rachetant la marque Pacific Foods pour 700 millions de dollars en espèces, prenait 0,45% à 51,91 dollars.

Le groupe agroalimentaire Mondelez, qui a prévenu jeudi que l'attaque informatique dont elle a été victime fin juin allait rogner ses revenus de 3% au deuxième trimestre, prenait 0,46% à 43,26 dollars.

La holding du milliardaire américain Warren Buffett, Berkshire Hathaway, montait de 0,21% à 170,56 dollars. Elle va mettre la main sur une entreprise texane de transport et distribution d'électricité desservant environ 10 millions de personnes.

"Un élément qui continue à peser sur le marché est la baisse des prix du pétrole", remarque Karl Haeling de LBBW alors que les cours du brut coté à New York sont retombés sous le seuil symbolique des 45 dollars le baril.

Les majors Chevron et ExxonMobil perdaient respectivement 0,27% à 103,54 dollars et 0,06% à 80,07 dollars.

Le marché obligataire baissait. Le rendement des bons du Trésor à dix ans montait à 2,388%, contre 2,366% jeudi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,929%, contre 2,902% précédemment.

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