Paris (awp/afp) - Le numéro un mondial du luxe LVMH a commencé l'année sur une solide croissance de ses ventes, qui ont atteint 12,53 milliards d'euros au premier trimestre grâce au succès toujours grandissant des quelque 70 marques du groupe, Louis Vuitton en tête.

Cette performance est supérieure aux consensus compilés par les agences Bloomberg et Factset, qui tablaient respectivement sur 12,19 et 12,17 milliards d'euros.

Le groupe de Bernard Arnault -premier du CAC 40 à dévoiler ses chiffres trimestriels- a fait état mercredi d'une croissance de 16% en données publiées, et de 11% en données organiques.

"Le trimestre poursuit les tendances observées en 2018. Toutes les zones géographiques connaissent de bonnes croissances", commente LVMH dans son communiqué.

La Mode et Maroquinerie, sa division-phare, a engrangé à elle seule 5,11 milliards d'euros de ventes sur le trimestre, soit une croissance organique de 15%.

Si les performances du mastodonte Louis Vuitton ne sont pas détaillées, LVMH souligne que le maison "continue sa remarquable progression, dans tous les domaines. Pour répondre à la demande croissante et limiter les ruptures de stocks, un nouvel atelier de maroquinerie a été ouvert en France sur un site pouvant accueillir 500 personnes. Plusieurs autres projets sont en cours", est-il précisé.

Le groupe indique également que Christian Dior Couture "réalise une performance exceptionnelle pour toutes ses catégories de produits et dans toutes les régions", tandis que Fendi, Loewe et Berluti "sont en progression rapide".

Deuxième activité du groupe, la Distribution sélective (Sephora, DFS) voit son chiffre d'affaires progresser de 10% sur le trimestre, pour atteindre 3,5 milliards d'euros.

Sephora "enregistre une forte progression de ses ventes et gagne des parts de marché sur la période" et ses ventes en ligne "sont en forte croissance".

Quant à DFS (Duty Free Shops, spécialisé dans la vente de produits de luxe aux voyageurs internationaux), son activité "progresse à un rythme soutenu sur la période" et après une première implantation en Europe, à Venise, "son expansion se poursuivra en 2020 avec une ouverture à la Samaritaine à Paris".

contexte géopolitique "incertain"

Les gros travaux actuellement en cours dans ce grand magasin, qui a fermé ses portes en 2005, doivent déboucher sur un projet -porté et financé par LVMH- alliant hôtel de luxe, commerces, bureaux, logements sociaux et crèche.

Du côté des Vins et Spiritueux, les ventes sont en croissance de 9%. "Les volumes de champagne sont stables sur la période et l'activité bénéficie d'une politique ferme de hausse des prix", indique le groupe qui possède notamment les prestigieuses appellations Dom Pérignon, Moët et Chandon, Krug, Ruinart ou encore Veuve Clicquot.

Le cognac Hennessy voit pour ses part ses volumes "augmenter de 11%", les marchés américain et chinois réalisant "des avancées rapides", selon LVMH.

Dans les autres divisions du groupe, les ventes des Parfums et Cosmétiques progressent de 9%, et celles des Montres et la Joaillerie de 4%.

Le géant du luxe, qui ne donne pas de perspectives chiffrées sur l'exercice en cours, indique seulement qu'il compte "renforcer encore en 2019 son avance sur le marché mondial des produits de haute qualité".

"Dans un environnement porteur en ce début d'année, marqué cependant par un contexte géopolitique incertain", LVMH indique qu'il "maintiendra une stricte maîtrise des coûts et ciblera ses investissements sur la qualité, l'excellence et l'innovation de ses produits et de leur distribution".

La répartition du chiffre d'affaires par zones géographiques ne doit être dévoilée que jeudi après-midi, à l'occasion de la conférence téléphonique consacrée à ces ventes trimestrielles.

En 2018, les ventes de LVMH en Asie (hors Japon) avaient représenté 29% du chiffre d'affaires total du groupe, en croissance de 15%, en dépit des craintes d'un éventuel ralentissement en Chine en raison des tensions commerciales avec les Etats-Unis.

L'an dernier, le groupe de Bernard Arnault avait bouclé un exercice record, fort de ventes atteignant 46,8 milliards d'euros et d'un bénéfice net de 6,4 milliards.

afp/rp