Paris (awp/afp) - Le géant mondial du luxe LVMH a entamé l'année sur une nouvelle progression de ses ventes, qui s'approchent des 11 milliards d'euros au premier trimestre grâce au succès toujours grandissant de ses 70 marques, Louis Vuitton en tête.

Premier groupe du CAC40 à dévoiler ses ventes trimestrielles, le groupe de Bernard Arnault a fait état lundi d'un chiffre d'affaires de 10,85 milliards d'euros, supérieur aux estimations compilées par les agences Bloomberg et Factset, qui tablaient toutes deux sur 10,6 milliards.

En données organiques, la croissance sur un an s'affiche à 13%, "une progression à laquelle contribuent tous les groupes d'activité", a indiqué dans un communiqué le groupe, qui précise que "l'Asie, les Etats-Unis et l'Europe connaissent une bonne croissance".

La Mode et Maroquinerie, division-phare du groupe avec des marques comme Fendi, Christian Dior ou encore Céline, a engrangé à elle seule 4,27 milliards d'euros de ventes, soit un bond de 16% de la croissance organique.

Si les performances du mastodonte Louis Vuitton ne sont pas détaillées, LVMH souligne que la maison "enregistre un remarquable début d'année", grâce à "une dynamique créative toujours aussi forte dans tous ses métiers".

Deuxième activité du groupe, la Distribution Sélective (Sephora, DFS) voit ses ventes progresser de 9%, à 3,1 milliards d'euros.

La croissance organique des ventes ressort même "à 16% en excluant l'arrêt de la concession de l'aéroport de Hong Kong. Sephora poursuit ses gains de parts de marchés partout dans le monde" tandis que ses ventes en ligne "connaissent un essor rapide".

- "Stricte maîtrise des coûts" -

Les Vins et Spiritueux - regroupant notamment les cognacs Hennessy et les champagnes Dom Pérignon, Moët et Chandon ou encore Ruinart - totalisent 1,19 milliard d'euros de chiffre d'affaires, en progression de 10%.

LVMH précise que "les volumes de champagne progressent de 1% sur la période, portés par ses principaux marchés. Les cuvées de prestige connaissent les avancées les plus rapides".

Quant au cognac, "dans un contexte de contraintes d'environnement, les volumes progressent de 5%". Hennessy a inauguré en octobre un nouveau site d'embouteillage et de logistique à Cognac, pour répondre à la demande croissante pour ses eaux-de-vie AOC très prisées des Américains et des Asiatiques, et devrait atteindre cette année les 8 millions de caisses vendues (soit un total de 96 millions de bouteilles de 70 cl).

Du côté des Parfums et Cosmétiques, l'activité affiche une hausse de 17%, à 1,5 milliard, tandis que les ventes de Montres et Joaillerie grimpent de 20%, à 959 millions d'euros.

LVMH, qui ne donne pas de perspectives chiffrées pour l'exercice en cours, souligne qu'il "continuera à concentrer ses efforts sur la mise en valeur de ses marques, maintiendra une stricte maîtrise des coûts et ciblera ses investissements sur la qualité, l'excellence et l'innovation de ses produits".

Si "l'environnement" est "porteur en ce début d'année", il est "marqué cependant par un contexte monétaire défavorable et des incertitudes géopolitiques", tient-il à souligner.

En 2017, LVMH avait connu une année record, avec des ventes dépassant les 42 milliards d'euros et un bénéfice net atteignant 5,1 milliards d'euros.

afp/rp