Le numéro un mondial des cosmétiques, dont la croissance était tombée à 2,3% seulement au troisième trimestre (son plus bas niveau depuis 2009), a fortement accéléré la cadence à 4,9% au dernier trimestre, faisant nettement mieux que les 3,3% attendus par les analystes.

"L'Oréal signe une solide fin d'année, avec une croissance organique beaucoup pus forte que prévu", note Eva Quiroga, analyste d'UBS.

Après un fort ralentissement aux Etats-Unis, en Europe de l'Ouest et en Chine, la division grand public (L'Oréal Paris, Garnier, Maybelline) a redressé la barre, signant une croissance de 3% au dernier trimestre, après un recul de 0,4% au trimestre précédent.

La croissance dans les produits de luxe (Lancôme, Saint Laurent, Armani ou Kiehl's) a grimpé de 8,6%, permettant à la division de boucler l'année sur une progression de 7,1%, comparable à celle de la division de parfums et cosmétiques de LVMH (Dior, Guerlain, Givenchy).

Toutes les zones géographique ont fait mieux au 4e trimestre - hormis la région Afrique-Moyen Orient restée stable - avec une progression particulièrement forte en Europe de l'Ouest (+4,3%), la région la plus rentable du groupe, ainsi qu'en Amérique latine (+13,9%).

Cette performance du 4e trimestre, la meilleure d'une année en demi-teinte, a permis à L'Oréal de signer une croissance organique de 3,7% sur l'ensemble de 2014.

Au total, les ventes ont atteint 22,53 milliards d'euro (+1,8%), un chiffre légèrement supérieur aux 22,45 lliards du consensus Thomson Reuters I/B/E/S.

Pour 2015, dans "un environnement économique incertain, mais plus porteur sur le plan monétaire", le groupe dit rester "mobilisé" pour surperformer le marché des cosmétiques en 2015.

Le résultat opérationnel a progressé de 3,5% à 3,89 milliards d'euros, en ligne avec les 3,88 milliards attendus par les analystes, pour une marge opérationnelle en hausse de 40 points de base à 17,3%, après une baisse des frais publi-promotionnels abaissés à 29,1% des ventes.

La division cosmétique active, qui signe une brillante année avec la plus forte croissance organique du groupe (+8,7%), voit sa rentabilité grimper de 100 points de base à 22,7%, dépassant celle de l'ensemble des divisions.

Le bénéfice net avance de 3,1% à 3,12 milliards d'euros, hors éléments exceptionnels et le dividende proposé ressort à 2,70 euros, contre 2,50 euros un an plus tôt.

En Bourse, L'Oréal a fini à 157,90 euros jeudi, signant une progression de 14% depuis le début de l'année et superformant l'indice diversifié européen qui avance de 11,5% sur la période.

(Pascale Denis, édité par Matthieu Protard)

Valeurs citées dans l'article : L'OREAL, LVMH Moët Hennessy L.V.