Hermès, qui a vu ses ventes grimper de 25% sur les neuf premiers mois de son exercice 2010, avait dit, mi-octobre, être sur la voie d'un exercice historique, envoyant un message à peine voilé à LVMH sur sa capacité à générer, sans l'aide de quiconque, une forte croissance et une forte rentabilité.

LVMH a provoqué la stupeur en annonçant, le 23 octobre dernier, avoir pris 17% du capital d'Hermès, qui juge cette opération hostile.

"Nous sommes à 25% (de croissance), l'an prochain, nous n'aurons pas une croissance comme celle là, mais nous aurons en tous cas une croissance à deux chiffres", a déclaré à la presse jeudi Patrick Thomas, gérant du groupe de luxe, à l'occasion de l'inauguration du nouveau magasin Hermès situé sur la rive gauche de la Seine, Rue de Sèvres.

"L'année 2010 a bénéficié d'un double phénomène. Nos clients traditionnels des pays matures, la France, l'Europe, les Etats-Unis ont considérablement augmenté leurs achats et on le constate dans nos ventes. Et la cerise sur le gâteau, ce sont les touristes chinois qui ont non seulement acheté dans la grande Asie mais aussi en Europe", a-t-il souligné.

Il a également estimé qu'Hermès avait "créé un écart considérable" dans son métier et que l'année 2011 serait "sauf événement extérieur majeur (...) à nouveau une très belle année".

"On ne peut avoir toujours des années d'explosion. Cette année (2010) est vraiment une année exceptionnelle", a-t-il dit.

Pascale Denis, Astrid Wendlandt, édité par Cyril Altmeyer