PARIS, 18 janvier (Reuters) - Après la Fnac, le groupe PPR s'apprête à lancer un nouveau plan de réduction de postes chez La Redoute, sa filiale de vente à distance qu'il souhaite céder depuis des mois, selon les syndicats.

Les responsables CGT et CFDT de la société, cités par la Voix du Nord, affirment qu'un nouveau plan de départs volontaires et de pré-retraites devrait être rapidement annoncé et pourrait concerner 250 postes.

"Le groupe a présenté au comité d'entreprise un programme de gestion prévisionnelle de l'emploi et des compétences", a simplement déclaré une porte-parole de La Redoute, qui s'est refusée à plus de précision.

Le projet vise à "accompagner la stratégie de modernisation de l'outil de travail et des nouveaux métiers dédiés à internet", a-t-elle ajouté.

Il comporte "plusieurs volets" qui seront présentés aux partenaires sociaux dans les jours qui viennent.

Touchée de plein fouet par la concurrence du commerce électronique, la Redoute avait déjà fait l'objet d'un plan de restructuration en octobre 2008, qui s'était traduit par la suppression de près de 700 emplois. Elle employait alors 5.000 salariés.

Ses effectifs seraient aujourd'hui de 2.800 personnes, selon les syndicats.

En plein recentrage sur le luxe et les marques de mode sportives, le groupe PPR souhaite céder l'ensemble de ses activités de vente à distance (Redcats), qui comportent aussi un important pôle aux Etats-Unis.

Pris à revers par la crise de la dette et les difficultés d'accès au crédit, il a dû suspendre le processus de vente de sa filiale.

Selon des banquiers parisiens, des mesures de restructuration, en France comme aux Etats-Unis, semblent nécessaires pour rendre Redcats plus attractif aux yeux de potentiels acheteurs, industriels ou fonds d'investissement.

La Fnac, que PPR souhaite vendre également, a elle aussi annoncé, le 14 janvier, un nouveau plan d'économies passant par la suppression de 510 postes, dont 310 en France.

Le distributeur de produits culturels et d'électronique grand public n'est pas parvenu à enrayer le déclin de ses ventes en 2011, face à la concurrence des sites de e-commerce spécialisés, et a vu son résulat opérationnel divisé par deux. (voir ) (Pascale Denis, édité par Marc Angrand)