PARIS (Reuters) - Kering a fait état mardi d'un recul de son chiffre d'affaires plus marqué qu'attendu au troisième trimestre, en raison du ralentissement de la demande dans le secteur du Luxe mais également de la réorganisation du groupe.

"Au-delà du contexte macroéconomique difficile et du ralentissement de la demande dans le secteur du Luxe, l'évolution de notre chiffre d'affaires au troisième trimestre reflète l'impact de nos décisions visant à renforcer l'exclusivité de nos Maisons et de leur distribution", a commenté dans un communiqué François-Henri Pinault, président-directeur général de Kering.

Sur la période juillet-septembre, le groupe de luxe a enregistré un chiffre d'affaires de 4,46 milliards d'euros, ce qui représente une baisse de 9% en données comparables alors que les analystes tablaient sur un recul d'environ 6%, selon un consensus partagé par Bernstein.

En juillet, Kering a annoncé un vaste remaniement de sa direction pour "pour capter pleinement la croissance du marché mondial du luxe" et redresser Gucci, qui fait face à un essoufflement de ses ventes.

En Europe et aux États-Unis, les consommateurs réduisent leurs achats de produits haut de gamme, tandis que les performances du secteur en Chine - un moteur de croissance essentiel - sont compliquées par un taux de chômage record chez les jeunes et par une crise immobilière.

L'instabilité des perspectives économiques complique ainsi les efforts de Kering pour relancer les ventes de Gucci, qui représente toujours près de la moitié du chiffre d'affaires du groupe.

Gucci, très exposé à la Chine, a vu ses ventes reculer à 2,22 milliards d'euros au troisième trimestre, soit une contraction de 7% à périmètre et taux de change comparables par rapport à la même période l'année dernière.

Ces chiffres font écho au résultats en berne du secteur, avec notamment LVMH qui a fait état de ventes en hausse de 9% sur la période mais inférieures aux attentes. Hermès a résisté aux vents contraires, affichant des ventes en hausse de 15,6% et meilleures qu'attendu.

(Rédigé par Kate Entringer, édité par Jean-Stéphane Brosse)