Premières heures mouvementées pour la FNAC sur les marchés. Malmenée dès l'ouverture, l'enseigne de produits culturels a vu son titre dégringoler en quelques minutes de 11% à 19,5 euros, avant de se stabiliser aux alentours de 19,45 euros. L'introduction de l'ancienne Fédération nationale d'achat des cadres, préparée de longue date par Kering (ex-PPR) marque le début d'une nouvelle ère pour le distributeur qui espère voir sa profitabilité se restaurer. Kering en restera l'actionnaire majoritaire (38,9%) pour une période d'au moins 3 ans via la holding de François-Henri Pinault, Artemis.


Avec une valeur initiale du titre de 22 euros, dans la moitié basse de la fourchette initialement prévue de 18 à 30 euros, La Fnac a donc été valorisée à 365 millions d'euros, un chiffre en retrait par rapport à l'estimation de 400 millions formulée par le marché.

Mais le titre est pénalisé par un mouvement vendeur initié par les actionnaires de Kering qui souhaitent rester investis dans le luxe.

Mardi, les actionnaires du groupe de luxe Kering (ex-PPR et propriétaire de l'enseigne) ont approuvé à 99,65% la scission entre le groupe et le distributeur. Ils ont ainsi reçu une action Fnac pour 8 actions Kering, assorti d'un dividende de 2,25 euros par action Kering.

Après cette séparation, la Fnac espère renouer avec son succès en berne en misant sur sa réputation et une révision de son modèle actuel. Le groupe entend se développer en franchise de magasins plus petits dans les villes intermédiaires, élargir son offre destinée aux enfants, et mettre l'accent sur l'innovation de produits.

La Fnac estime pouvoir retrouver un chiffre d'affaires et un taux de marge brute stable en 2016 en suivant la stratégie d'économie qui avait permis de rogner 60 à 80 millions d'euros sur un an au cours du dernier exercice.

Le résultat net part du groupe de la Fnac était de 74,7 millions d'euros en 2010, -28,2 millions en 2011 et -141,7 en 2012.