Avec clôture de Wall Street

New York (awp/afp) - Les indices boursiers européens ont profité du net rebond de l'activité post-Covid en Chine pour progresser mardi, au milieu d'une nouvelle série de résultats d'entreprises qui ont peu ému Wall Street, restée stable.

La Chine a annoncé une croissance au premier trimestre de 4,5% sur un an, portée notamment par des ventes au détail en augmentation de 10,6% sur un an en mars. "Les consommateurs ont commencé à dépenser" relève Stephen Innes, de Spi AM, qui note toutefois la faiblesse de la production industrielle.

Très orientés sur la croissance mondiale dont la Chine est le pilier, les indices européens ont gagné 0,47% à Paris, 0,59% à Francfort, 0,38% à Londres et 0,69% à Milan.

En séance Wall Street a reculé après de nombreux résultats d'entreprises avant de se stabiliser. Le Nasdaq n'a cédé que 0,04%, le Dow Jones --0,03% tandis que le S&P 500 a grappillé 0,09%.

Si les résultats des entreprises américaines sont dans l'ensemble "solides", selon Craig Erlam, analyste d'Oanda, de trop bons résultats risquent de pousser la Banque centrale américaine (Fed) à continuer de durcir sa politique monétaire pour ramener au plus vite l'inflation proche de sa cible des 2%.

Un membre influent de la Fed, James Bullard, a déjà dit que la Fed pourrait encore monter ses taux trois fois, plus que ce qu'imaginent les investisseurs, a aussi remarqué M. Erlam.

CMA CGM veut acquérir Bolloré Logistics

L'armateur français CMA CGM est entré en "négociations exclusives" avec Bolloré pour acquérir ses activités de transport et de logistique, sur la base d'une valeur d'entreprise de 5 milliards d'euros, ont annoncé mardi les deux entreprises. Bolloré SE montait de 5,27% tandis que Vivendi, contrôlé par Bolloré SE, s'envolait de 6,32%.

Parmi les résultats

"On n'a pas eu de crise du secteur bancaire mais dans le même temps, il n'y a pas une totale confiance dans les banques non plus", Steve Sosnick d'Interactive Brokers évoquant les derniers chiffres de Goldman Sachs et de Bank of America.

Goldman Sachs (-1,70%), affectée par la baisse des résultats de ses banquiers d'affaires et de ses courtiers au premier trimestre, a fait part mardi d'une baisse de son chiffre d'affaires et de ses bénéfices (-19%). Bank of America, la deuxième plus grande banque américaine par la taille des actifs, a vu son chiffre d'affaires trimestriel grimper mais le montant des dépôts a reculé de 8% par rapport à il y a un an. Son titre a avancé de 0,63%.

Le laboratoire pharmaceutique Johnson & Johnson (-2,81%) a publié une perte nette au premier trimestre, liée à des frais de litige, tout en relevant ses objectifs pour 2023.

Netflix a gagné des abonnés mais affiché un bénéfice net en baisse sur un an au premier trimestre. Vers 21H00 GMT, le titre grignotait 0,83%.

En Europe, le géant suédois de l'équipement telecom Ericsson a annoncé avoir renforcé son plan d'économies destiné à restaurer sa rentabilité, prévoyant un "environnement agité" cette année après un premier trimestre marqué par une chute attendue de ses bénéfices. L'action a dévissé de 8,59% à Stockholm.

L'action du vendeur en ligne de produits de beauté et nutrition The Hut Group (THG) a chuté de 19,84% à Londres après que le groupe a annoncé une perte nette multipliée par quatre en 2022 à près de 540 millions de livres. Lundi, il avait bondi de 45% sur un potentiel rachat du fonds de capital risque américain Apollo.

Du côté des devises et du pétrole

Les cours du pétrole ont terminé quasiment à l'équilibre. Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin a grappillé un cent (+0,01%) pour clôturer à 84,77 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en mai, a lui grignoté 0,03%, à 80,86 dollars.

L'euro reprenait 0,42% au billet vert à 1,0957 dollar pour un euro après deux séances de baisse vers 20H50 GMT.

La livre turque est descendue au plus bas niveau de son histoire face au dollar, alors que l'incertitude plane quant à l'issue de scrutins présidentiel et législatif, mi-mai. La devise est tombée à 19,5996 livres pour un dollar, du jamais vu depuis l'introduction de la nouvelle livre, en janvier 2005.

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