Aiguillonnés par la prochaine revue de la qualité des actifs des principales banques de la zone euro par la BCE, un processus qui sera suivi de stress tests, les établissements italiens nettoient enfin leurs bilans. Quinze jours après la première banque du pays en termes de bilan, UniCredit, Intesa Sanpaolo vient d'annoncer d'importantes dépréciations. Ces mesures sont appréciées à la Bourse de Milan, où l'action affiche l'une des plus fortes progressions : +4,31% à 2,42 euros.

Evoquant les perspectives incertaines de l'économie européenne, Intesa Sanpaolo a enregistré 5,8 milliards d'euros de dépréciations de survaleurs et une hausse de 51,3% de ses provisions pour créances douteuses à 7,1 milliards d'euros au quatrième trimestre. En conséquence, la banque transalpine a essuyé une perte nette de 4,55 milliards d'euros l'an passé, contre un bénéfice net de 1,6 milliard d'euros en 2012.

Malgré cette perte, Intesa Sanpaolo a fini l'année avec un ratio de fonds propres durs de 12,3% selon Bâle III, contre 10,6% un an plus tôt. La BCE exige pour sa part un ratio minimum de 8%.

Les investisseurs saluent également le plan stratégique dévoilé en parallèle, qui prévoit une nette hausse de ses résultats. A l'horizon 2017, Intesa Sanpaolo vise un bénéfice net de 4,5 milliards d'euros, un ratio de rentabilité des fonds propres de 10% et un ratio de fonds propres durs de 12,2%. Les opérateurs ont surtout apprécié sa politique de distribution de dividendes : 10 milliards d'euros seront versés entre 2014 et 2017.

(C.J)