Intesa Sanpaolo (+5,17% à 2,44 euros) emmène la hausse de l'indice italien Ftse MIB, les investisseurs saluant le nettoyage du bilan de la banque. Celle-ci a ainsi suivi l'exemple de la première banque du pays en termes de bilan, UniCredit, qui avait fait de même deux semaines plus tôt. Les établissements italiens se mettent en ordre de marche avant la revue de la qualité des actifs des principales banques de la zone euro à laquelle procédera la BCE cette année. Elles seront ensuite soumises à de nouveaux stress tests.

Intesa Sanpaolo a annoncé 5,8 milliards d'euros de dépréciations de survaleurs et une hausse de 51,3% de ses provisions pour créances douteuses à 7,1 milliards d'euros. En conséquence, la banque transalpine a essuyé une perte nette 2013 de 4,55 milliards d'euros, contre un bénéfice net de 1,6 milliard d'euros. Hors dépréciations de survaleurs, elle a réalisé un bénéfice net de 1,218 milliard d'euros.

Concernant sa solvabilité financière, Intesa Sanpaolo revendique un ratio de fonds propres durs de 12,3% selon Bâle III contre 10,6% un an plus tôt. La BCE exige pour sa part un ratio minimum de 8%.

La banque a par ailleurs présenté son plan stratégique à l'horizon 2017. Ce dernier prévoit un bénéfice net de 4,5 milliards d'euros, un ratio de rentabilité des fonds propres de 10% et un ratio de fonds propres durs de 12,2%. Elle compte enfin verser 10 milliards d'euros de dividendes entre 2014 et 2017.

Réagissant à ces dernières annonces, Credit Suisse estime que ce plan, qui repose sur des hypothèses de croissance des revenus et de taux d'intérêt raisonnables, est crédible. Le montant des dividendes a réservé la meilleure surprise, ajoute l'analyste.

(C.J)