FRANCFORT/ZURICH/MAILLE/PARIS (dpa-AFX) - Les tonalités prudentes des analystes sur le secteur du luxe ont mis les actions des grands noms du secteur sous une certaine pression mercredi. Ce sont surtout les inquiétudes concernant l'envie d'acheter des consommateurs chinois qui poussent les experts de la Deutsche Bank à se montrer prudents pour le deuxième semestre. Le cabinet d'analyse Jefferies a toutefois identifié un net favori dans le secteur, Hugo Boss, dont le relèvement à "acheter" pour l'entreprise du MDax a fait grimper les actions de 1,8 pour cent à 66,40 euros en début d'après-midi.

Au milieu d'une période difficile pour le secteur, il n'y a plus que deux recommandations d'achat avec Hugo Boss et Richemont, a écrit l'analyste de Jefferies James Grzinic. Le groupe de mode est "un patron pour les quatre saisons". L'histoire de l'investissement se caractérise par une augmentation des parts de marché, un potentiel de reprise des marges et une baisse de la valorisation. L'action Richemont a néanmoins baissé de 1,9 pour cent.

L'analyste Matt Garland de la Deutsche Bank s'attend à un ralentissement de la consommation en Chine, qui est pourtant très importante pour le secteur. Les mesures de relance du gouvernement chinois ne devraient pas avoir d'effet réel avant 2024, si tant est qu'elles en aient un. Garland voit des problèmes importants pour Moncler, d'autant plus que les actions ont évolué très fortement par rapport à la concurrence. La recommandation d'achat qu'il a supprimée a laissé les titres Moncler largement indifférents. Ils ont reculé de 0,1 pour cent, dans un contexte de marché globalement favorable. Jefferies a également abaissé Moncler à "conserver", tout comme LVMH et Kering.

Les actions de LVMH se sont également maintenues à la clôture de la veille dans un marché global plus ferme. Rien qu'en raison de sa taille, le groupe de luxe français devrait mieux s'en sortir que le secteur dans les mois à venir, estime Grzinic. Mais l'expert de Jefferies est surtout optimiste pour l'évolution du cours à long terme. Dans un premier temps, l'incertitude domine, même aux Etats-Unis et en Europe. Chez Kering, tout tourne autour de Gucci et de la question de savoir quand la marque redeviendra un succès. Les actions Kering ont chuté de 0,8 pour cent.