par Rodrigo Campos

L'indice Dow Jones des 30 industrielles a gagné 164,84 points, ou 1,65%, à 10.150,65 points. Le S&P-500, plus large, a pris 17,37 points, soit 1,66%, à 1.064,59 points tandis que le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 34,94 points (1,65%) à 2.153,63 points.

Sur la semaine, le Dow Jones a reculé de 0,6%, le S&P-500 a perdu 0,7% et le Nasdaq a cédé 1,2%.

Les indices boursiers ont fortement reculé dans la foulée de l'intervention du président de la Réserve fédérale Ben Bernanke qui a jugé que la reprise économique avait ralenti plus qu'attendu. Le patron de la Fed a indiqué que la banque centrale était prête, si nécessaire, à adopter des mesures supplémentaires de soutien à l'activité.

Quasiment au même moment, le numéro un mondial des processeurs pour PC Intel a averti que son chiffre d'affaires du troisième trimestre serait inférieur à ses propres prévisions initiales en raison d'une demande plus faible qu'attendu sur le marché de l'informatique grand public.

La baisse des valeurs boursières qui s'en est suivie a fait reculer le S&P-500 à 1.040 points, un seuil technique clef qui par le passé à toujours eu pour effet de ramener les acheteurs sur le marché.

Les investisseurs, préoccupés depuis plusieurs semaines par la dégradation de la conjoncture économique aux Etats-Unis, ont en outre été partiellement rassurés par la révision à 1,6% en rythme annualisé du PIB, contre 2,4% en première estimation. Ils anticipaient en effet une baisse plus marquée encore, à 1,4%.

LE FEUILLETON 3PAR CONTINUE

"Cette donnée économique, même si elle n'est pas bonne, est meilleure que prévu", commente Fred Disckson, analyste marché à D.A Davidson & CO. Selon lui, certains opérateurs ont probablement décidé de couvrir leurs positions à découvert au vu de la statistique.

Au fil de la séance, les investisseurs ont par ailleurs interprété de manière plus positive les déclarations de Ben Bernanke sur l'économie, celui-ci ayant notamment minimisé le risque d'un retour de la récession.

"Bernanke a trouvé le ton juste en disant "Nous savons que la situation est plus difficile que prévu mais nous pensons toujours que nous allons nous en sortir", commente Scott Marcouiller, analyste marché à Wells Fargo Advisors.

En dépit de son avertissement sur le chiffre d'affaires, l'action d'Intel a terminé en hausse de 1,05% à 18,37 dollars, après être tombée en séance à son plus bas niveau depuis juillet 2009. L'indice du secteur des semi-conducteurs a gagné 2,07%.

La cotation du titre a été suspendue à deux reprises, une première fois avant l'annonce de l'avertissement et une deuxième fois après le déclenchement d'un coupe-circuit en raison des mouvements importants sur le titre.

"Même si c'est une mauvaise nouvelle, elle était déjà dans la valorisation. De toute évidence, les affaires ne vont pas bien mais l'action est tellement bon marché que cela n'a pas d'importance", commente Stephen Massocca de Wedbush Morgan.

Le feuilleton 3PAR a par ailleurs connu de nouveaux rebondissements. Hewlett-Packard a de nouveau relevé vendredi son offre d'achat du spécialiste du stockage de données pour la porter à deux milliards de dollars (1,6 milliard d'euros), surenchérissant sur Dell pour la troisième fois en moins de deux semaines.

L'action 3PAR est la principale gagnante de ce bras de fer, puisque qu'elle a fini en hausse de 24,7% à 32,46 dollars. Dell a pris 1,17% à 11,89 dollars tandis que HP a cédé 0,57% à 38 dollars.

Gwénaelle Barzic pour le service français