Londres (awp/afp) - Le laboratoire pharmaceutique britannique Glaxosmithkline (GSK) a vu son bénéfice net part du groupe progresser de près de 18% à 3,1 milliards de livres (près de 3,5 milliards de francs suisses) au premier semestre, porté notamment par ses vaccins et ses médicaments contre le VIH.

GSK a vu au cours de la période "une forte croissance des ventes et des bénéfices, notamment dans le VIH et les vaccins", a fait valoir la directrice générale Emma Walmsley dans un communiqué.

Le groupe affiche un chiffre d'affaires en toute petite hausse à 14,1 milliards de livres, mais note qu'en excluant les produits contre le Covid-19, dont les ventes se sont effondrées, son chiffre d'affaires progresse de 13% à 14 milliards. Il bénéficie aussi d'une baisse de ses coûts sur la période.

GSK, à la traîne ces dernières années par rapport à son rival Astrazeneca et distancé notamment dans la course aux vaccins contre le Covid-19, avait vu son résultat dopé début 2022 par son traitement par anticorps monoclonal contre le Covid-19 Xevudy.

Mais les ventes de Xevudy ont fondu de 98% sur un an.

"Malgré une baisse (...) des ventes (liées au) Covid-19, GSK a quand même réussi à augmenter ses revenus au deuxième trimestre en termes absolus. Cela témoigne de la profondeur de son portefeuille et de l'innovation" dans ses produits à venir, estime Derren Nathan, analyste de Hargreaves Lansdown.

GSK a amélioré mercredi ses prévisions pour l'ensemble de l'année: le chiffre d'affaires devrait ainsi augmenter de 8 à 10% (à taux de change constants et hors contribution des solutions contre le Covid-19), contre une précédente prévision de croissance de 6 à 8%.

GSK a scindé il y a un an son activité de soins de grande consommation, qui a fait ses débuts en juillet 2022 à la Bourse de Londres sous le nom d'Haleon, dans un changement stratégique pour s'appuyer sur les médicaments spécialisés, à forte valeur ajoutée, et les nouveaux vaccins.

Il s'agissait du projet phare d'Emma Walmsley, la directrice générale, sous pression d'investisseurs activistes face aux récentes performances en demi-teinte du groupe.

Mais si les investisseurs "semblent avoir été apaisés dans une certaine mesure par de fortes ventes et des perspectives décentes à long terme", ils demanderont à ce que cette dynamique se poursuive, prévient Danni Hewson, analyste chez AJ Bell.

Le titre de GSK à la Bourse de Londres était en petite hausse de 0,89% à 1.405,40 pence vers 08H40 GMT.

afp/jh