New York (awp/afp) - Les marchés mondiaux ont évolué non loin de l'équilibre mercredi, se gardant comme depuis le début de la semaine de prendre des positions trop marquées en attendant l'inflation américaine jeudi et le début des résultats d'entreprises vendredi.

Paris (-0,01%) et Francfort (+0,01%) ont fini stables, tandis que Londres, pénalisée par les matières premières et l'assurance, a perdu 0,42%. A Zurich, le SMI a pris 0,06%.

Wall Street a été un peu plus optimiste: le Dow Jones a pris 0,45%, le S&P 500 0,57% et le Nasdaq 0,75%.

"Ce début d'année a été un peu capricieux pour les grands indices, avec des ventes puis un rebond et finalement une trajectoire de prix parfaitement indéterminée", a commenté Patrick O'Hare, analyste de Briefing.com.

Après un an et demi de multiples hausses de leurs taux, les banques centrales ont pour la plupart mis un coup d'arrêt à ce mouvement fin 2023 et les investisseurs ont alors estimé que la première baisse des taux arriverait en mars.

Cette idée est toujours dominante sur les marchés, mais n'est plus aussi hégémonique alors que les responsables de la banque centrale américaine (Fed) ne cessent de prêcher la prudence.

La publication jeudi de l'indice des prix à la consommation CPI aux États-Unis pour décembre devrait amener de la "clarté" sur le calendrier et l'ampleur du virage de la politique monétaire de la Fed, a estimé Pierre Veyret, analyste d'Activ Trade.

L'inflation mesurée par cet indice devrait s'établir à 3,2% sur un an en décembre, contre 3,1% le mois précédent, d'après un consensus de MarketWatch.

Pour Bryant VanCronkhite, principal gestionnaire de portefeuille chez Allspring Global Investments, "si les données de l'inflation ne montrent pas qu'elle ralentit, le marché digérera cela à la baisse".

Côté marché obligataire, le taux d'intérêt de l'emprunt américain à 10 ans était quasi stable, à 4,02%, vers 21H45 GMT. En Europe, les emprunts français (2,75%, contre 2,72% la veille) et allemands à même échéance (2,21% contre 2,19% mardi) progressaient légèrement.

Sur les marchés asiatiques, la Bourse de Tokyo (+2,01%) s'est nettement démarquée, finissant pour la première fois depuis 1990 au-dessus des 34.000 points.

Grifols contre-attaque ___

Le géant pharmaceutique espagnol Grifols a annoncé mercredi des poursuites judiciaires contre le fonds activiste américain Gotham City Research, qui a provoqué la veille sa chute à la Bourse de Madrid en accusant l'entreprise de manipulation comptable.

Le cours de l'action de Grifols, groupe basé à Barcelone, avait perdu en une séance près de 26%, après avoir un temps dévissé de plus de 40%. Mercredi, le titre a rebondi de plus de 10%.

Décision importante pour le bitcoin ___

Le gendarme américain des marchés financiers, la SEC, a donné son feu vert à la cotation d'un nouveau produit d'investissement en bitcoins, une décision considérée comme une étape majeure pour l'adoption des cryptomonnaies, qui pourrait bouleverser le secteur.

Le produit autorisé mercredi est un ETF (Exchange traded fund), un fonds indiciel qui permet aux investisseurs de profiter des évolutions du bitcoin sans placer directement leur argent dans la devise numérique.

Le bitcoin était stable à 45.451 dollars.

L'euro prenait 0,38% face au dollar, à 1,0972 dollar pour un euro.

Du côté du pétrole ___

Les cours du pétrole ont perdu de l'altitude, après un bond surprise des stocks américains de brut, qui inquiète le marché quant au rapport entre offre et demande.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord a terminé en baisse de 1,01%, à 76,80 dollars.

Celui du baril de West Texas Intermediate (WTI) américain a abandonné 1,20%, à 71,37 dollars.

afp/rp