Malgré un contexte économique incertain lié au Brexit, Eurotunnel (+1,14% à 9,117 euros) a confirmé ses objectifs annuels d'une hausse de son Ebitda 2016 à taux de change et hors MyFerryLink de 535 millions d'euros. De même pour 2017 avec un objectif d'Ebitda à taux de change et hors MyFerryLink de 579 millions. En 2016, l'exploitant ferroviaire a réalisé un chiffre d'affaires en hausse de 4% à 1,023 milliard d'euros, retraité de la vente de GB Railfreight effectuée en novembre et à taux de change constant. Cession incluse, les revenus annuels ont baissé comparés à 2015 (1,038 milliard).

La performance annuelle d'Eurotunnel s'explique principalement par le dynamisme de son activité de Liaison fixe (navettes, réseau ferroviaire), son cœur de métier, qui a progressé de 5% à 907,7 millions d'euros à fin décembre. Le groupe a notamment tiré profit de ses investissements du Tunnel sous la Manche pour sécuriser ses voyageurs et de la poursuite de la croissance au Royaume-Uni.

De son côté, Eurostar a enregistré un trafic en baisse de 4% sur l'année 2016. Toutefois, la filiale franco-britannique a renversé la tendance au quatrième trimestre avec une croissance de 2% porté par un mois de décembre record (+9%). "La reprise du trafic sur la fin d'année, les bons chiffres de la période de Noël 2016 et le lancement à venir de la ligne Eurostar Londres-Amsterdam sont autant d'atouts pour la croissance de ce trafic dans le Tunnel", a indiqué Eurotunnel.

Enfin, le chiffre d'affaires d'Europorte, la filiale de fret ferroviaire, a elle reculé de 6%, pénalisé principalement par les grèves SNCF du printemps qui ont totalement paralysé le réseau ferroviaire national pendant près de 2 mois et mis les trains à l'arrêt.

Mi janvier, Jacques Gounon, PDG du groupe Eurotunnel, avait déclaré: " Depuis le 23 juin 2016, Eurotunnel est utilisé à tort comme un marqueur des incertitudes engendrées par le Brexit. Or les faits le prouvent : l'activité du tunnel sous la Manche est incontournable, solide et en croissance. "