L'autorité britannique de la concurrence (CMA) a confirmé sa décision d'interdire à la filiale d'Eurotunnel, MyferryLink (ex SeaFrance) de desservir Douvres, et ce pour une durée de 10 ans. La CMA justifie sa décision par le fait qu'en ajoutant des services de ferries à l'activité existante du tunnel sous la Manche, Eurotunnel porterait sa part de marché à plus de la moitié et que les prix augmenteraient.

Eurotunnel a jugé "aberrante" cette décision, confirmant sa volonté de faire appel.

Dans un communiqué, le Groupe Eurotunnel a rappelé avoir demandé à la CMA, en juin 2013, de rechercher une convergence de vues avec sa contrepartie française sous l'égide de la Commission Européenne. Une éventualité écartée d'un revers de main par la CMA à l'époque.

En outre, Eurotunnel estime qu'en retirant un concurrent du marché, la CMA organise un duopole de fait sur le secteur maritime, qui devrait se traduire par une augmentation des tarifs pour le consommateur, une baisse de recettes pour les ports de Calais et Douvres, sans parler du drame social pour les 600 salariés de MyFerryLink.

« La décision de la CMA est un déni de réalité. Elle pénalise le consommateur et prive 600 personnes de travail sans réelle justification. », a déclaré le PDG d'Eurotunnel Jacques Gounon qui s'est également étonné de la durée de l'interdiction qui va priver 600 salariés de travail « sans réelles justifications ».