New York (awp/afp) - Wall Street chutait vendredi à la mi-séance peu après l'annonce du plaider coupable de l'ancien conseiller de Donald Trump, Michael Flynn, qui a reconnu avoir menti au FBI: le Dow Jones perdait 0,57%,et le Nasdaq 0,90%.

Vers 17H15 GMT, le Dow Jones Industrial Average reculait de 137,15 points, à 24.135,20 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, lâchait 61,88 points, à 6.812,10 points.

L'indice élargi S&P 500 abandonnait 0,67%, ou 17,61 points, à 2.629,97 points.

L'inculpation de Michael Flynn "suggère qu'il ne coopérait pas jusqu'à présent avec le procureur spécial Robert Mueller", le magistrat chargé d'enquêter sur les liens de l'administration Trump avec les Russes, a réagi Art Hogan, de Wunderlich Securities.

Les indices ont commencé à chuter alors que sortaient les premières informations sur la mise en cause de Michael Flynn et ont accéléré leur descente après la publication d'un tweet d'ABC évoquant une responsabilité de Donald Trump dans l'affaire.

Selon ce message, la chaîne de télévision croit savoir que l'ancien conseiller prépare sa défense en prévoyant de témoigner que Donald Trump, candidat à l'époque à la Maison Blanche, "lui a demandé de prendre contact avec les Russes".

"Les marchés pensent qu'il y a sans doute davantage dans cette affaire", a commenté M Hogan.

La Maison Blanche a été prompte à répondre, affirmant que "rien dans le plaider coupable ou les chefs d'inculpation n'implique d'autres personnes que M. Flynn".

Michael Flynn a été inculpé entre autre pour avoir menti sur la teneur de ses échanges avec l'ambassadeur russe à Washington sous Barack Obama, Sergueï Kisliak, notamment au sujet des sanctions imposées par les Etats-Unis à la Russie.

- Vote dans la soirée -

Juste avant ces révélations, les indices avaient repris de la vigueur, aidés par l'annonce par les républicains au Sénat qu'une majorité d'élus étaient prêts à adopter le projet de réforme fiscale après d'âpres négociations la veille.

Selon plusieurs sénateurs interrogés par l'AFP, le futur taux d'imposition sur les entreprises serait maintenu à 20%, sans mention d'une hausse potentielle de ce taux en cas de difficultés budgétaire, un temps évoqué.

Les déductions sur l'imposition des dirigeants de certaines petites entreprises ("pass-through") seront par ailleurs revues à la hausse, permettant à un sénateur récalcitrant, Ron Johnson, de se prononcer en faveur du texte, au lendemain du ralliement de John McCain.

Par ailleurs toujours selon ces sources, une série d'amendements seront votés dans l'après-midi pour un vote final en fin de journée.

Deux indicateurs mensuels publiés peu après l'ouverture étaient contrastés, les dépenses de construction progressant fortement et l'activité manufacturière ralentissant dans le pays.

Le marché obligataire avançait: le rendement des bons du Trésor à 10 ans reculait à 2,355%, contre 2,417% jeudi soir vers 22H00 GMT, et celui des bons à 30 ans baissait à 2,762%, contre 2,833% la veille.

Parmi les valeurs du jour, les sociétés du secteur de l'énergie regroupées au sein du S&P 500 (+0,83%) profitaient de la progression des cours du pétrole, au lendemain d'un accord de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses partenaires sur une prolongation de quotas sur leur production de brut.

General Motors baissait (-1,60% à 42,40 dollars) après que le régulateur chinois a déclaré vendredi qu'une coentreprise du constructeur américain en Chine va rappeler près de 1 million de véhicules en raison d'un défaut du réservoir aux conséquences potentiellement dangereuses.

Le secteur automobile évoluait par ailleurs en baisse suite aux annonces de ventes de véhicules pour le mois de novembre: Ford perdait 0,17% à 12,49 dollars, après l'annonce de ventes en hausse, tandis que Fiat Chrysler reculait (-0,76% à 16,97 dollars) après avoir dévoilé des ventes en progression de 2% par rapport à l'an dernier, General Motors ayant annoncé des ventes équivalentes à l'année dernière.

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