"Je souhaite que les équilibres de principe trouvés en avril 2017 puissent être revus", a dit le président français mercredi. Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, négociera dans les prochaines semaines pour "préserver ces équilibres et notre souveraineté industrielle", le savoir-faire, l'emploi et les intérêts de l'économie régionale, a-t-il ajouté.

Une piste pourrait être l'entrée des armateurs MSC et Royal Caribbean au capital pour limiter l'influence de Fincantieri.

"Nous ne souhaitons pas devenir majoritaires, mais participer à l’équilibre de l’actionnariat", explique Gianluigi Aponte dans un entretien au quotidien Le Monde publié vendredi.

"Si nous sommes actionnaires, de même que l’autre grand client Royal Caribbean, nous ferons tout pour que Fincantieri ne puisse pas piller Saint-Nazaire, transférer sa technologie à l’étranger, ni privilégier ses propres chantiers au détriment du site français", poursuit-il.

Fincantieri a annoncé le 19 mai la signature d'un accord portant sur l'acquisition de 66,66% du capital de STX France, propriétaire des chantiers navals de Saint-Nazaire, pour 79,5 millions d'euros.

Selon le projet conclu avec le gouvernement en avril, Fincantieri reprendrait 48% des chantiers navals, l'Etat français conserverait ses 33% et le constructeur militaire public français DCNS entrerait au capital à hauteur de 12%. Le complément serait apporté par la Fundazione CR Trieste.

(Jean-Baptiste Vey, édité par Yves Clarisse)